Ceci a donc conduit à mettre en place une étude multicentrique, contrôlée vs placebo, chez des patients âgés de 10 à 17 ans, qui ont reçu soit le liraglutide sous-cutané jusqu’à 1.8 mg par jour, soit du placebo pendant 6 mois, en double insu, puis les patients ont tous reçu, en ouvert et pendant 6 mois, le liraglutide à l’occasion d’une phase d’extension. Les critères d’inclusion étaient un IMC supérieur au 85ème percentile et une hémoglobine glyquée entre 7 et 11 % si les patients étaient traités par régime et exercice ou entre 6.5 et 11 % s’ils étaient traités par metformine (avec ou sans insuline). Tous les patients devaient continuer la metformine pendant l’essai. Le critère d’évaluation principal était la variation de l’hémoglobine glyquée entre la valeur initiale et la valeur à 6 mois de traitement. Sur les 135 patients qui ont été randomisés, 134 ont reçu au moins une dose de liraglutide (66 patients) ou de placebo (68 patients). Les caractéristiques démographiques étaient similaires dans les deux groupes (âge moyen 14.6 ans). A l’analyse à 26 semaines du critère d’évaluation principal, l’hémoglobine glyquée moyenne avait diminué de 0.64 points de pourcentage sous liraglutide et augmenté de 0.42 points de pourcentage sous placebo, donnant une différence estimée de traitement de -1.06 points de pourcentage (p < 0.001). La différence a augmenté jusqu’à -1.3 points de pourcentage au bout d’un an de traitement. La glycémie à jeun a diminué à 26 semaines et à 52 semaines dans le groupe liraglutide et a augmenté dans le groupe placebo. Le nombre de patients qui ont rapporté des effets secondaires était similaire dans les 2 groupes (84.8 % sous liraglutide et 80.9 % sous placebo) mais les taux globaux d’événements secondaires gastro-intestinaux étaient supérieurs sous liraglutide. En conclusion, chez les enfants et les adolescents diabétiques de type 2, le liraglutide à la dose de 1.8 mg par jour (associé à de la metformine avec ou sans insuline) est efficace pour améliorer le contrôle glycémique sur 52 semaines. Cette efficacité se fait au prix d’une augmentation de la fréquence des effets secondaires gastro-intestinaux.
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