Dans certains cas, ces prélèvements sont répétés et parfois effectués dans des conditions inadaptées, estime l’Académie. Dans la grande majorité des cas, les complications sont bénignes, représentées par un désagrément, voire des douleurs ou des saignements. Cependant, « de graves complications commencent à être décrites dans la littérature médicale depuis quelques semaines », affirme les académiciens dans un communiqué. Il peut s’agir de brèches de l’étage antérieur de la base du crâne, qui peuvent même entraîner un risque de méningite. Ce risque lésionnel ne doit donc pas être négligé, dans le contexte actuel de multiplication de ces actes. L’Académie nationale de médecine rappelle donc les bonnes pratiques à commencer par la recherche, avant tout prélèvement, d’éventuels antécédents accidentels ou chirurgicaux de la sphère ORL pouvant modifier l’anatomie des cavités nasales et sinusales. Pendant le prélèvement, la tête du patient ne doit pas être placée en hyperextension, mais maintenue en position naturelle, le menton parallèle au sol ; et l’écouvillon doit être introduit horizontalement et ne doit pas être dévié vers le haut. De plus, l’Académie nationale de médecine recommande :
- de réserver la pratique des prélèvements nasopharyngés aux professionnels de santé formés pour la réalisation de ce geste dans des conditions techniques rigoureuses ;
- chez les enfants, de privilégier les prélèvements salivaires pour leur sécurité et leur acceptabilité ;
- de mettre en garde les utilisateurs d’auto-tests, l’auto-prélèvement pouvant exposer à de faux négatifs lorsque l’écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais pouvant aussi devenir dangereux lorsque l’écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction.
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