Les Français, loin de la forme olympique
De nouvelles données issues du Baromètre de Santé publique France 2021 soulignent le manque d’activité physique dans le quotidien des Français, et notamment des Françaises.
Malgré une année marquée par le sport, les Français ne font pas d’activité physique (AP). C’est ce que confirment de nouvelles données issues du Baromètre de Santé publique France 2021, qui ont été publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France du 11 juin dernier. Ainsi en 2021, seuls 73% des hommes et 59% des femmes pratiquaient une activité physique à un niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), c’est-à-dire au moins 150 à 300 minutes d’AP d’intensité modérée par semaine, ou au moins 75 à 150 minutes si l’AP est d’intensité soutenue.
Les auteurs se sont aussi penchés sur les recommandations de renforcement musculaire (RM), qui sont préconisées au moins deux fois par semaine. Mais cette recommandation est encore moins bien suivie, par seulement 31% des hommes et 20% des femmes.
L’étude met aussi en lumière l’importance de la sédentarité, facteur de risque à part entière. Ainsi, plus d’un adulte sur cinq déclarait passer plus de sept heures par jour en position assise : 23,3% des hommes et 22,2% des femmes. Et près de 4 Français sur 10, pour les deux sexes, passaient au moins 3 heures devant un écran de loisirs. En revanche, seul point positif, la recommandation de rupture de sédentarité, au moins toutes le 2 heures semblait largement respectée, par près de 92% de la population.
Activité physique : des outils pour savoir quand et comment la prescrire
Les auteurs ont, par ailleurs, pu confirmer l’influence de plusieurs facteurs de risque : le sexe féminin, un âge élevé, un faible niveau de diplôme et la taille élevée de l’agglomération. S’y ajoutait la situation professionnelle pour les hommes (le chômage augmentant le risque) et la structure du ménage pour les femmes (les femmes vivant en couple avec des enfants ayant une moindre probabilité d’atteindre les recommandations d’AP).
Les chercheurs ont enfin observé de grandes disparités géographiques. Ainsi, c’est en Bretagne et en Occitanie que l’on pratique le plus d’AP. Alors que l’Île-de-France et les régions du Nord-Est de l’Hexagone présentent les prévalences les plus faibles.
Pour améliorer la situation et "développer l’AP pour le plus grand nombre", les auteurs de cette étude suggèrent, en particulier, de "diversifier l’offre", de "développer l’accessibilité" (géographique, temporelle, financière, culturelle et organisationnelle), et de "créer pour tous des environnements favorables à la santé, comme la réhabilitation des quartiers isolés en espaces urbains dynamiques, le développement des pistes cyclables, la démocratisation de l’accès aux infrastructures sportives, le réaménagement des cours d’école et des parcs ou le développement de dispositifs de 'street workout' (appareils de musculation et de gymnastique mis à disposition en plein air)".
Références :
Sources : Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 11 juin
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