Maladie d’Alzheimer : un outil d’imagerie pour prédire sa rapidité d’évolution

30/03/2022 Par Marielle Ammouche
Neurologie
La maladie d’Alzheimer est actuellement la maladie neurodégénérative la plus fréquente en France et dans le monde. On connaît bien ses symptômes (amnésie, aphasie, agnosie, apraxie,…), mais la rapidité de son évolution clinique est très variable d’un patient à l’autre. Or il serait très utile pour les professionnels de santé qui s’occupent de ces patients de bénéficier d’un outil pronostic fiable de cette évolution, de façon à adapter la prise en charge. C’est pourquoi des chercheurs parisiens (GHU Paris, site Sainte-Anne, laboratoire d’imagerie biomédicale multimodale BIOMAPS [Inserm/CNRS/CEA/Université Paris-Saclay] au sein du service hospitalier Frederic Joliot) ont voulu développer un outil basé sur une technique d’imagerie spécifique. 

Ils ont suivi pour cela 36 patients atteints d’une maladie d’Alzheimer débutante. Outre le bilan clinique détaillé, les patients ont bénéficié d’une IRM, pour mesurer l’atrophie cérébrale, mais aussi d’une tomographie par émission de positons (TEP), qui permet de détecter l’accumulation des protéines anormales (tau et amyloïde) ainsi que leur répartition dans le cerveau. Les patients ont ensuite été suivis pendant deux ans avec des bilans cliniques annuels et une deuxième IRM à la fin du suivi. 

Les auteurs ont pu mettre en évidence que la quantité initiale de protéine tau accumulée est associée à l’évolution des troubles cognitifs et de l’atrophie cérébrale à deux ans. Ainsi, la TEP, en permettant de quantifier les dépôts de protéine Tau, permet de prédire l’évolution de la maladie chez un patient donné. 

En outre, cette association radio-clinique était aussi présente lorsque l’on considérait un domaine cognitif en particulier : le lobe temporal gauche pour la mémoire épisodique verbale, les lobes pariétaux pour les fonctions instrumentales, et les lobes frontaux pour les fonctions exécutives. 

Ces résultats soulignent "l’importance de la protéine tau dans le mécanisme de la maladie d’Alzheimer, et sa valeur prédictive de l’évolution de la maladie". Ils devraient être utiles pour améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients, et identifier les malades à haut risque évolutif pour les essais cliniques. 

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