Ebola, Zika, fière jaune : le retour des maladies infectieuses impose une mobilisation internationale. La plupart des pays n’ont pas les moyens d’affronter seuls les pandémies.
Les Rencontres des Délégations francophones d’Afrique subsaharienne, organisées depuis dix-neuf ans par le Leem en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), se sont déroulées le 21 mai à Genève, en amont de la 70e édition de l’Assemblée mondiale de la santé. Plus de 15 ministres de la Santé d’Afrique subsaharienne et près de 200 participants étaient réunis. Cette édition avait pour thème principal l’immense défi que représente le retour des maladies infectieuses. Les récentes pandémies des virus Ebola ou Zika, la réapparition de la fièvre jaune dans certains pays d’Afrique, la persistance du Sida, du paludisme, de la tuberculose, l’inquiétante résistance aux antibiotiques invitent les acteurs de santé, les décideurs politiques mais aussi les représentants de la société civile à mieux se préparer à la prise en charge de ces risques. Au cours des soixante dernières années, l’OMS a identifié 335 maladies infectieuses nouvelles ou ré-émergentes. Outre les pertes humaines, les séquelles inhérentes aux épidémies comme la diminution de la fréquentation scolaire et de l’alphabétisation, l’impact négatif sur l’économie peuvent se révéler destructrices, en particulier pour les pays les plus vulnérables en termes de développement. Des pays dont les systèmes de santé souffrent d’une carence de veille sanitaire, d’une difficulté d’accès géographique aux soins, d’une pénurie des financements, et de failles récurrentes au niveau logistique, notamment en matière d’approvisionnement des vaccins. Or, la plupart des pays n’ont pas les moyens d’affronter seuls les pandémies : Ebola l’a ainsi récemment démontré. Cela impose une collaboration sans faille, dès le déclenchement des opérations, entre les ministères, les équipes de soins dédiées et les structures comme OMS Afro, le bureau régional de l’Afrique, OMS Central ou les Équipes d’appui inter-pays (IST). Ces échanges permanents entre les différentes structures doivent permettre à terme une surveillance épidémiologique active, sensible et fiable, une diffusion rapide de l’information grâce à des réseaux d’alerte mondiaux performants et l’élaboration de plans d’action préétablis pour des interventions ciblées et des réponses thérapeutiques adaptées. "Il est aujourd’hui impératif de renforcer la coopération internationale et de mettre en œuvre des partenariats innovants", déclare Philippe Lamoureux, directeur général du Leem.
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