Ainsi, en 2020, 240 cas de rougeole ont été déclarés, contre 2 636 cas au cours de l’année 2019, soit un taux de déclaration de 0,36 cas/100 000 habitants. Cette évolution peut s’expliquer par deux éléments principalement : l’amélioration de la couverture vaccinale du nourrisson, mais aussi, très probablement, les mesures gouvernementales mises en place pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 : confinements, gestes barrières, port du masque, distanciation physique, couvre-feu...., qui ont eu un effet sur la transmission des autres pathogènes respiratoires.
Le taux d’incidence le plus élevé de cette pathologie infectieuse a été observé chez les enfants âgés de moins de 1 an, avec 5,3 cas/100 000. Six départements ont déclaré des foyers épidémiques avant l’explosion de la pandémie, donc au cours du 1er trimestre. Ils sont survenus essentiellement dans la communauté des gens du voyage, précise Santé Publique France, qui rappelle « qu’il existe toujours un risque d’extension en raison d’une mauvaise couverture vaccinale et/ou de populations en situation de précarité ». Sur ces 240 cas, près d’un tiers (72) ont été hospitalisés dont 3 en service de réanimation (1,3%). 23 cas souffraient de pneumopathie (dont 19 hospitalisés). Aucun cas d’encéphalite, ni aucun décès n’a été signalé. Pour éliminer la rougeole, l’objectif fixé par les autorités est une couverture vaccinale par le ROR de 95% à l’âge de 2 ans. Selon Santé Publique France, ce taux « devrait être bientôt atteint, au moins pour la première dose ». En 2018, le taux s’élevait à 90,9% pour cette première dose chez les nourrissons de 2 ans (83,4 pour la 2ème dose). Un renforcement du rattrapage vaccinal apparaît cependant nécessaire. En effet dans les tranches d’âge supérieures, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes, la couverture vaccinale apparaît moindre. Si l’objectif de 95% n’est pas atteint, « la survenue de nouvelles vagues épidémiques d’ampleur importante reste possible en France au cours des années à venir, comme cela a été observé en métropole ou dans plusieurs autres pays européens au cours de ces dernières années », rappelle l’agence sanitaire.
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