Vaccin de AstraZeneca : une étude montre une efficacité sur la transmission dès la 1ère dose
Ces données pourraient ainsi conforter la stratégie de lutte contre la pandémie adoptée par le Royaume-Uni. Selon cette étude de phase III qui a porté sur plus de 17.000 participants (au Royaume-Uni (COV002), au Brésil (COV003) et en Afrique du Sud (COV005)), l’efficacité du vaccin sur les cas symptomatiques était de 76% (IC: 59% à 86%) après une première dose, avec une protection maintenue jusqu'à la deuxième dose. En outre, elle augmentait avec l’intervalle entre les 2 doses à 82% (IC: 63%, 92%), pour un intervalle de 12 semaines. L'analyse a également montré le potentiel du vaccin à réduire la transmission asymptomatique du virus, sur la base de prélèvements hebdomadaires obtenus auprès de volontaires lors de l'essai au Royaume-Uni. Ainsi, le nombre de tests PCR positifs étaient réduit de 67% (IC: 49%, 78%) après une dose unique et de 50% (IC: 38% à 59%) après le schéma à deux doses. « Avec ces nouvelles données sur la réduction de la transmission, nous pensons que ce vaccin aura un impact réel sur la pandémie »a jugé Mene Pangalos, un responsable d'AstraZeneca. « Même une réduction de 50% (...) aura potentiellement un impact très significatif en termes de transmission », a-t-il ajouté « Nous sommes très confiants que ce vaccin aura un impact sur le principal nouveau variant » identifié en Angleterre, a précisé le chef du projet, Andrew Pollard, d'Oxford, tout en soulignant que le virus continuerait à muter et continuerait à se transmettre, même chez les personnes vaccinées.
Pour le gouvernement britannique, ces éléments confortent « de manière catégorique » la stratégie du gouvernement qui a décidé de différer jusqu'à douze semaines l'injection de la deuxième dose afin de toucher le plus de monde possible, et a approuvé le vaccin AstraZeneca dès décembre. « Cela montre au monde entier que le vaccin d'Oxford marche bien », s'est félicité le ministre de la Santé Matt Hancock sur la BBC. Malgré les assurances des autorités sanitaires britanniques, la stratégie a été critiquée par des experts, mais aussi par des pays comme la France. Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a estimé que les Britanniques prenaient « dans cette campagne de vaccination (...) beaucoup de risques ». 10 millions de personnes ont déjà reçu une première dose du vaccin d’Astrazeneca, au Royaume-Uni. Estimant manquer de données, certains pays de l'UE, dont la France ont, quant à eux, décidé ne pas l'injecter aux plus de 65 ans ; et la Suisse a demandé des « études supplémentaires » avant de donner son feu vert. Face à ces nouveaux variants, AstraZeneca a dit espérer pouvoir offrir dès cet automne « une nouvelle génération » de vaccin anti-Covid, à temps pour la campagne hivernale.
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