
Prévention, santé mentale... Quelles priorités pour la HAS dans les prochaines années ?
La prévention, la santé mentale et le numérique. Tels seront les trois thèmes phares au cœur du projet stratégique 2025-2030 de la Haute Autorité de santé (HAS), qui prend la suite du précédent qui couvrait la période 2019-2024.

L’agence sanitaire vient ainsi de définir ses priorités d’actions pour les années à venir. Elles complètent ses travaux effectués sur les différentes saisines qu’elle reçoit.
Dans le domaine de la prévention, HAS vise ainsi à identifier les besoins du système de santé, mettre en avant ses bénéfices médico-économiques, et "aider les professionnels à mieux prendre en compte les déterminants sociaux de la santé (revenus, niveau d’éducation, emploi…)".
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Concernant la santé mentale et la psychiatrie, ces enjeux "nécessitent un engagement sans précédent", affirme la HAS. Elle souhaite améliorer le repérage, le diagnostic et la prise en charge des troubles les plus sévères, et promouvoir les stratégies de prévention et de repérage précoce. Un nouveau programme santé mentale et psychiatrie devrait être publié prochainement.
Enfin, concernant le numérique, et plus particulièrement l’intelligence artificielle en santé, la HAS aspire à ce que "cette révolution se fasse au service de l’humain". Elle souhaite " éclairer les choix des utilisateurs" et recherchera "la juste place de la technologie ".
Face à ces trois défis majeurs, les axes de travail de la HAS seront centrés sur trois priorités : les besoins et attentes des personnes, des professionnels et des pouvoirs publics .
Première priorité, le patient : en promouvant "l’approche intégrée du parcours de vie des personnes". La HAS souhaite mieux prendre en compte les déterminants sociaux de la santé, et les besoins exprimés des patients. Pour cela, elle souhaite améliorer la coordination entre professionnels, et développer l’"aller-vers".
Deuxième priorité, "défendre la qualité dans un système de santé en tension", en contribuant à "préserver les ressources humaines et financières du système de santé, ainsi que sa soutenabilité environnementale". Dans ce cadre, elle souhaite en particulier donner une "nouvelle impulsion" à ses évaluations médico-économiques, et renforcer l’appropriation de ses travaux par les professionnels.
Enfin, troisième priorité, "préparer l’avenir pour consolider le modèle français", en valorisant "les véritables innovations parmi les nombreuses nouveautés technologiques et organisationnelles", et en renforçant sa place à l’international.
Références :
D’après la Haute Autorité de santé (HAS, 4 février)
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