Sevrage tabagique : le Mois sans tabac, largement efficace et rentable
L'opération "Mois sans tabac", qui se déroule chaque mois de novembre depuis 2016, est positive tant sur le plan clinique que financier, selon une récente étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
L’opération "Mois sans tabac", qui occupe chaque mois de novembre depuis 2016, est tout à fait positive, que ce soit sur le plan clinique, ou même financier. Ainsi, selon une étude qui vient de paraitre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH, 12 novembre), et qui visait à évaluer l’impact sanitaire et économique de cette campagne à l’échéance 2050, elle permettrait d’éviter la survenue de nombreuses pathologies et, en particulier, de 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 000 cas de BPCO, 18 000 cas de maladies cardiovasculaires, et 4 000 cas de diabète ; mais aussi de 28 000 cas de cancers imputables au tabac, et 8 000 cas de démence.
Les auteurs ont aussi mis en évidence le bénéfice majeur sur les troubles musculosquelettiques, avec 210 000 cas en moins.
Une économie moyenne de 94 millions d'euros par an en dépenses de santé
L’impact serait aussi très important sur la mortalité avec 107 000 années de vie épargnées, et 149 000 années de vie corrigées de l’incapacité.
Sur le plan économique, cette opération serait particulièrement rentable avec une économie moyenne de 94 millions d’euros par an en dépenses de santé. S’y ajouterait une augmentation de l’emploi et de la productivité du travail de 2 800 équivalents temps plein par an pour une valeur estimée, qui correspondrait à un gain de 85 millions d’euros. Et ce, alors que le coût moyen annuel de Mois sans tabac n’est "que" de 12,5 millions d’euros sur la période 2016-2021.
"Le retour sur investissement de l’opération Mois sans tabac est largement favorable, de l’ordre de 7 euros économisés en dépenses de santé pour 1 euro investi", concluent les auteurs, qui incitent à poursuivre le déploiement de cette opération.
Références :
Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH, 12 novembre)
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus