Médecin de 80 ans violemment agressé à Nice : le prévenu condamné à 6 mois de prison avec sursis
Le tribunal de Nice a condamné ce lundi 12 février, un homme de 45 ans à six mois de prison avec sursis pendant trois ans, et à 4 500 euros de préjudice, pour "violences aggravées" sur un médecin, de 79 ans au moment des faits. Le parquet avait requis 12 mois de prison avec un sursis de deux ans, ainsi que 70 heures de travaux d'intérêt général
Les faits remontent au 9 août dernier, le médecin généraliste, Jean-Yves Ollivier se rend chez un patient à Nice, pour vérifier le bien-fondé de son arrêt maladie. Le médecin estime que l’arrêt de travail de l’homme, un géomètre de 45 ans, n’est pas justifié. La situation se tend très vite, lorsque le praticien lui demande de signer un document. Le généraliste est alors roué de coups, mais parvient à prendre la fuite. Son visage a nécessité 7 points de suture et 10 jours d’ITT ont été délivrés au médecin.
L’homme de 45 ans a été placé en garde à vue et a comparu le 14 août dernier devant le tribunal correctionnel. Mais, il a demandé le renvoi de son dossier et a pu être remis en liberté. Son jugement a finalement été rendu ce lundi 12 février. Ces mois d’attente devaient permettre de procéder à une expertise psychologique de l’auteur des faits. Cette dernière a permis d’identifier une altération du discernement ainsi que des troubles dépressifs. "Je ne comprends pas ce qu’il m’est arrivé, ça ne m’est jamais arrivé de craquer à ce point", s'est défendu le prévenu.
Dans une vidéo de nos confrères de Cnews, le médecin, qui n’était pas présent pendant l'audience, a indiqué trouver la sanction "un peu légère". "Je pense que les faits étaient assez graves, j’ai quand même risqué ma vie. L’acharnement était tel que je croyais qu’il voulait me tuer. Si j’étais tombé par exemple dans l’escalier, compte tenu de mon état physique, je pouvais rester sur le carreau, c’est évident", a-t-il déclaré.
Le médecin avait également porté plainte après avoir reçu de nombreuses insultes et menaces sur les réseaux sociaux. Il avait également émis un signalement auprès de l’Ordre des médecins.
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