Mort de Naomi Musenga à Strasbourg : l'opératrice du Samu mise en examen

12/01/2024 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Le 29 décembre 2017, la jeune Naomi Musenga décédait quelques heures après avoir appelé le Samu de Strasbourg. L'opératrice du Samu qui l'avait raillée au téléphone vient d'être mise en examen pour "non-assistance à personne en danger".

Son appel de détresse avait soulevé une énorme vague d'indignation après la diffusion des échanges avec l'opératrice dans les médias et sur les réseaux sociaux. "J'ai très mal au ventre", "J'ai mal partout", "Je vais mourir...", soufflait Naomi Musenga au Samu de Strasbourg. "Oui vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde", avait répondu la régulatrice. Le 29 décembre 2017, la jeune maman d'un enfant de 18 mois décédait à l'hôpital de Strasbourg, après avoir été prise en charge avec "un retard global de près de 2h20", avait révélé par la suite un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales. Six ans après le drame, le magistrat instructeur a mis "en examen du chef de non-assistance à personne en danger […] l'opératrice du Samu qui avait réceptionné les deux appels" de Naomi Musenga, a indiqué ce vendredi à l'AFP la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi. L'opératrice, qui ne travaille plus au CHU, a été mise en examen "lors de son audition par la juge le 14 février 2023", a précisé l'avocat de la famille de Naomi, Me Jean-Christophe Coubris. Le parquet a également requis "le renvoi de cette personne devant le tribunal correctionnel [...] en décembre", a ajouté la procureure. "Si le magistrat instructeur suit les réquisitions, le tribunal sera saisi dès que possible de ce dossier."

"La famille de Naomi attend depuis plus de six ans une audience", a repris Me Coubris. "Cette mise en examen a été source de soulagement, avec le sentiment que la justice travaille efficacement, même si elle le fait avec son rythme qui est parfois mal apprécié ou mal compris par les familles." Une première expertise avait conclu à un décès consécutif à une "intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours". Une hypothèse qui n'a jamais convaincu la famille de Naomi Musenga. Mais une deuxième expertise avait réfuté les conclusions de la première, évoquant un accident vasculaire digestif ayant entraîné une hémorragie. [avec AFP]

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Stéphanie Beaujouan

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Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

3 débatteurs en ligne3 en ligne
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Débatteur Passionné
Autre spécialité médicale
il y a 11 mois
Il me semble comprendre que l'opératrice a été troublée (?) ou désarçonnée (?) ou énervée (?) par la façon bruyante (?) ou confuse (?) de l'appel au secours de la victime... Hé oui, dans une populati
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 11 mois
On m’appelle sur mon portable « venez vite votre fils vient de faire une chute il est en train de mourir !!!! » Vous imaginez ? Officier médecin sapeur pompier et généraliste j’appelle le
Photo de profil de Dominique Souvestre
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 11 mois
L'opératrice avait elle l'image? Cela aurait tout changé! Avec WhatsApp et FaceTime, presque tout le monde peut avoir l'image...Il vaut mieux être téléconsultant que régulateur du SAMU et aveugle...
 
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