En 2022, un Français a consulté un peu plus de trois fois un médecin généraliste

17/11/2023 Par Mathilde Gendron
Un nouveau rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), dévoilé ce mardi 14 novembre, révèle qu’en moyenne, un Français a consulté 3,3 fois un médecin généraliste en 2022. C’est 0.8% de moins par rapport à l’année précédente.  
 

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a dévoilé ce mardi 14 novembre un nouveau rapport sur l’accessibilité aux soins de premiers recours des médecins généralistes, infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes et sages-femmes. 

Pour concevoir ce rapport, la Drees a utilisé l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL). Il “permet de mesurer à la fois la proximité et la disponibilité des professionnels de santé” sur une même commune, indique la Drees dans un communiqué. Ce qui permet d’avoir des résultats “plus fins que les indicateurs usuels de densité ou de temps d’accès”.  Cet indicateur intègre “une estimation du niveau d’activité des professionnels en exercice, sur la base des observations passées, ainsi que des besoins relatifs de soins de la population locale, sur la base des consommations de soins moyennes observées par tranche d’âge”. Il prend également en compte “l’offre et la demande issues des communes environnantes, de façon décroissante avec la distance”. 

 

Médecins généralistes 

Le rapport indique que l’accessibilité aux médecins généralistes est de 3,3 en moyenne pour l’année 2022, signifiant qu’en moyenne un Français voit 3,3 fois son praticien par an, dans le cadre de consultations, téléconsultations ou visites. Elle était de 3,4 consultations par an en 2021 et 3,8 en 2015, rappelle la Drees. Parmi les professionnels de santé étudiés, les généralistes sont les seuls qui voient l’évolution de leur accessibilité diminuer (-0.8%). Selon le rapport, cela est dû à “la poursuite de la baisse du nombre de médecins généralistes libéraux et de leur activité moyenne, ainsi que de la croissance de la population”. 

Les inégalités sont en revanche toujours marquées sur le territoire français. L’accessibilité moyenne des 10% de la population la moins bien dotée est de 1,5 consultation par an, alors que pour les 10% la mieux dotée, elle est de 5,7 consultations par an. L’accessibilité des premiers est ainsi 3,9 fois inférieure à celle des seconds. Cette différence a augmenté de 4% par rapport à l’année précédente. Même si cette différence reste importante, elle est la plus faible observée parmi les cinq catégories de professionnels de santé. 

 

Infirmières 

Du côté des infirmières, l’accessibilité moyenne pour 2022 est de 157,4 (ETP pour 100 000 habitants standardisés). C’est 0,8% de plus par rapport à 2021. En revanche, l’écart entre les populations les plus et les moins dotées est plus important (6,1) que chez les généralistes. Mais cette différence est identique à celle de l’année précédente. 

A l’instar des infirmières, l’accessibilité des sages-femmes, des kinés et des chirurgiens dentistes augmente en France. C’est pour les sages-femmes qu’elle est la plus importante (+5,5% entre 2021 et 2022). Suivent les kinés (+3,1% entre 2021 et 2022) et les chirurgiens-dentistes (+1,6% entre 2021 et 2022). D’après la Drees, ces chiffres s’expliquent par une augmentation du nombre de professionnels. 

Si l’on compare les 10% d’habitants les mieux et les moins dotés, les différences sont importantes ; 7,8% pour les chirurgiens-dentistes, 6,7% pour les masseures-kinésithérapeuthes et 5,2% pour les sages-femmes. Cet écart augmente par rapport à 2021 pour les chirurgiens-dentistes (+7%) et les kinés (+1%) mais diminue pour les sages-femmes (-3%). 

 

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

Photo de profil de Fabien Bray
5,8 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Cette stat prise sans comparaison des tranches d'âge, de zone géographique ou de niveau socio économique ne sert à rien.
Photo de profil de Sylvie Averous
352 points
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Et à la fin, on peut avoir l’âge du capitaine ?
Photo de profil de Henri Oswald
111 points
Etudiant en Médecine Humaine
il y a 1 an
C´est ce que le gouvernement voulait : moins de médecins => moins d’offres de soins => moins de dépenses. On rentre dans les clous là!
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6