Enceinte de sept mois, elle perd son bébé lors de sa prise en charge au CHU de Bordeaux

31/08/2023 Par Mathilde Gendron
Faits divers / Justice
Après plusieurs problèmes de prise en charge au sein du CHU de Bordeaux, une femme enceinte de sept mois a perdu son bébé. Elle n’envisage pas de porter plainte.
 

Les faits remontent au 20 juillet dernier, à Bordeaux (Gironde). Une femme, âgée de 22 ans, atteinte de mucoviscidose depuis sa naissance et enceinte de sept mois appelle les pompiers. Victime de nombreux malaises, sa température monte à 39°C et son coude est gonflé. Une fois les pompiers sur place, le médecin régulateur estime que la jeune femme ne nécessite pas d’être hospitalisée aux urgences. “Ils me disaient : ‘Madame, vous avez juste une enflure du coude. C’est peut-être une piqûre de moustique. Vous n’allez pas perdre votre bébé’”, explique la patiente, à nos confrères du Figaro. Sa mère l'emmène alors elle-même à la clinique du CHU de Bordeaux, où son obstétricien l’ausculte. Après avoir examiné son coude, il cherche à l’envoyer au plus vite aux urgences adultes de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux. En pleine régulation depuis déjà quatre jours, le service indique ne pas pouvoir la prendre charge et envoie une ambulance pour l’emmener dans une polyclinique. Mais la procédure lui fait perdre de longues heures. En effet, le véhicule avait été envoyé non pas à Pellegrin où elle était actuellement prise en charge mais au domicile de ses parents, situé en banlieue. Mais lorsqu’elle arrive à la polyclinique, la jeune femme doit faire machine arrière. L’urgentiste qui la reçoit, décide de la renvoyer directement au CHU. “Il a dit : ‘Je ne connais pas son dossier, je préfère qu’elle soit renvoyée à Pellegrin où elle est suivie parce que si elle vient à accoucher ici ou à perdre son bébé, je m’en voudrais à vie’”, se remémore la patiente. Cette fois-ci, le CHU l’accepte et lui trouve une chambre. Atteinte d’une septicémie, les médecins lui administrent une dose de morphine et décident de l’opérer le lendemain. Le matin suivant, l’état de la patiente se dégrade davantage. Une césarienne est effectuée en urgence, mais les soignants ne parviennent pas à réanimer le bébé. Même si elle est consciente de la saturation des urgences notamment pendant l’été, elle ne comprend pas comment son cas a pu en arriver là. “J’avais fait 30 malaises dans la journée, confie-t-elle. Si on pouvait prendre plus au sérieux les patients, ce serait bien.” Malgré le décès de son bébé, la patiente n’envisage pas de porter plainte contre l’hôpital. Contacté par le Figaro, le CHU de Bordeaux a indiqué que “plusieurs membres des équipes médicales du CHU de Bordeaux ont accompagné la patiente avec la plus grande attention et la plus grande diligence dans toutes ses composantes”.   [Avec Le Figaro]

3 débatteurs en ligne3 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 an
"le CHU de Bordeaux a indiqué que “plusieurs membres des équipes médicales du CHU de Bordeaux ont accompagné la patiente avec la plus grande attention et la plus grande diligence dans toutes ses compo
Photo de profil de Olivier Cedric Royon
710 points
Débatteur Renommé
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Et faire confiance au confrère qui a la patiente sous les yeux et qui juge l'état clinique ? Ça aurait évité une perte de temps meme si on ne saura jamais si ça aurait suffi...
Photo de profil de Karine O
3,7 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
c'est un drame surtout quand on sait qu'entre la maternité et les urgences en question il y a 250 m. la décision de l'ars et su directeur de fermer les urgences les plus importantes du CHU R
 
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