Fin du "tout T2A", objectifs de santé publique… Braun esquisse la prochaine réforme du financement des hôpitaux

07/07/2023 Par Louise Claereboudt
"Les premiers jalons seront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2024", a indiqué le ministre de la Santé ce jeudi 6 juillet. 
 

Promise par le chef de l’Etat en janvier, la réforme du financement des hôpitaux devrait bel et bien démarrer prochainement. "Les premiers jalons seront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2024", a en effet indiqué le ministre de la Santé ce jeudi, lors d’une audition par la commission des Affaires sociales du Sénat.  

Emmanuel Macron avait déclaré, en début d’année, vouloir une réforme de la rémunération des acteurs du système de soins afin de "sortir de la tarification à l'activité" et aller vers une rémunération "basée sur des objectifs de santé publique". Dans la foulée, le ministre de la Santé avait appuyé sur la nécessité de "tourner le dos à la logique comptable", qui avait "pu aboutir à une certaine forme de rationnement des soins". 

Mise en place en 2003, la tarification à l’activité a, pour certains acteurs, favorisé une forme de concurrence entre établissements de santé et une surconsommation de soins. Devant les sénateurs ce jeudi, François Braun a précisé qu’il ne s’agira pas de sortir complètement de la T2A dans le cadre de la réforme, mais de "sortir du tout T2A". 

Selon la FHF, la T2A représente aujourd’hui en moyenne 60% des recettes des établissements publics. Parfois bien plus dans les petits hôpitaux.  

Plus concrètement, les établissements de santé recevraient une enveloppe en trois "compartiments" : un qui resterait lié à l’activité "pour les activités qui sont extrêmement chères" et "nécessitent un financement spécifique" ; un deuxième volet qui serait calculé en fonction des caractéristiques de la population environnante, pour certaines "missions" comme les services de réanimation et les maternités. 

"Quand vous savez combien d'accouchements vous aurez dans un secteur, autant donner le financement correspondant à ces accouchements plutôt que de repartir sur un financement strictement au passage hospitalier", a fait valoir le locataire de l’avenue de Ségur.  

Le troisième volet serait lié à des objectifs de santé publique. Cela inclurait entre autres "le partage de la permanence des soins" entre le public et le privé, a-t-il fait savoir.  

[avec AFP] 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
13 débatteurs en ligne13 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5