Les doyens de médecine ciblent les "revues prédatrices", qui parasitent l’édition
Lutter contre les “revues prédatrices”, qui “nuisent à la qualité et à l’intégrité des publications scientifiques”. Telle est l’ambition, annoncée par communiqué le 19 juin, de la Conférence des doyens de médecine (CDD) et du Conseil national des universités (CNU santé). Les instances rappellent en effet que, si les publications dans des revues médicales et scientifiques “sont une des principales sources d’information en médecine” et “contribuent au développement individuel des carrières des professionnels de santé”, “l’avènement des publications en libre accès a fait émerger des pratiques douteuses voire frauduleuses de la part d’éditeurs peu scrupuleux, motivés par les gains financiers résultant du paiement par les auteurs”. Elles produisent des éléments de définition d’une revue prédatrice : une revue “qui ne suit pas les recommandations internationales des éditeurs de revues scientifiques” et “qui a comme priorité le profit réalisé au dépens de toute considération de qualité de ce qui est publié”. “L’évaluation préalable critique et indépendante par les pairs est absente ou falsifiée”, écrivent-ils ; “la vérification de la conformité éthique et réglementaire de la recherche y est ignorée ou négligée” ; “le processus d’évaluation de la qualité scientifique est absent ou déficient” ; enfin, elle a “le plus souvent une politique agressive et dans discernement de sollicitation des articles”. Des outils de détection La politique de lutte de la CDD et du CNU comprend deux axes. Tout d’abord, une liste – “non exhaustive” et “évolutive” – de 3400 revues scientifiques présumées non prédatrices, est consultable sur le site internet de la Conférence des doyens. Il est recommandé d’y soumettre des articles, mais les instances préviennent néanmoins, la présence d’une revue dans cette liste “n’est pas non plus une garantie contre la publication d’articles médiocres, frauduleux ou ne respectant pas complètement les principes de l’intégrité scientifique. C’est seulement une indication pour l’auteur ou le lecteur que la revue scientifique qui y figure semble bien conforme aux exigences de qualité et d’intégrité prônées” par elles. Deuxième axe : la CDD et le CNU donnent toute une liste d’outils pour détecter une revue prédatrice. Ils invitent ainsi - entre autres - les auteurs à s’interroger s’il y a “un délai très court d’évaluation et de publication des articles avec des évaluations médiocres” ; si ces revues imitent le nom ou le “stylisme de site Web proche d’une revue de référence non suspecte” ; en cas de “politique agressive et sans discernement de la sollicitation des articles” ; ou encore en cas de “comité de rédaction non connu avec très peu d’informations sur l’affiliation de chacun”, pour ne citer que quelques exemples.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus