"Parties trop tôt mais en avance comme d’habitude" : à l’hôpital, un faux avis de décès de trois soignantes crée la polémique

20/04/2023 Par Pauline Machard
Insolite
Sur l’affiche, placardée dans le service de radiologie, trois noms : ceux d’une agent de service, d’une aide-soignante, d’une infirmière. Les trois femmes étaient pourtant bien vivantes, mais en arrêt.  

 

L’affaire remonterait au 9 février 2022, relate L’Est Républicain. C’est à cette date que serait apparue, dans une salle du service de radiologie de l’hôpital de Nancy-Brabois (Meurthe-et-Moselle), une affiche, entourée de fausses bougies, reprenant les codes d’un avis de décès. Sur celle-ci, un message : "À la mémoire de celles qui furent présentes et maintenant portées disparues", suivi de trois noms, puis d’une nouvelle mention : "Parties trop tôt mais en avance comme d’habitude."

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Une initiative qui n’a pas du tout été du goût des trois personnes citées, bien en vie, et ce même si c’était de l’humour : une agent de service, une aide-soignante, une infirmière, qui étaient en arrêt maladie depuis plusieurs mois quand l’incident s’est produit, rapporte le journal lorrain. L’agent de service, en arrêt depuis octobre 2021, évoque un harcèlement moral qui aurait commencé en 2020 parce qu’elle aurait refusé les "glissements de tâches". L’aide-soignante, arrêtée depuis septembre 2021, dit elle aussi avoir fait l’objet de harcèlement, mais sur son physique, et que la goutte d’eau aurait été un changement d’organisation. Quant à l’infirmière, elle est passée de l’arrêt maladie à la retraite, sans repasser par la case travail.

Si la direction de l’établissement dit à L’Est Républicain avoir mené une enquête interne et proposé aux professionnels un dispositif d’accompagnement, il n’a pas détaillé ce dernier, et n’est pas revenue sur l’enquête. Les plaintes, déposées par les trois femmes, ont elles été classées sans suite par la justice, l’audition des témoins notamment n’ayant "pas permis de confirmer les faits de harcèlement", a déclaré le procureur de Nancy au quotidien. L’avocat de l’agent d’entretien entend ne pas en rester là.

[Avec L’Est Républicain

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