Les fabricants de génériques boycottent des discussions sur les prix

26/01/2023 Par Marion Jort
Médicaments
Les fabricants de médicaments génériques et les principaux syndicats de pharmaciens ont annoncé, mercredi 25 janvier, leur décision de boycotter des discussions au ministère de la Santé, en réaction à des demandes de baisses de prix sur certaines molécules.

  Dans un contexte de pénuries croissantes sur les médicaments, les acteurs de la filière refuseront de siéger, ce jeudi 26 janvier, au comité de suivi des génériques organisé par le Comité économique des produits de santé (CEPS), l'organisme interministériel qui fixe les prix des médicaments remboursés par la Sécurité sociale, ont-ils indiqué lors d'une conférence de presse mercredi. En cause, selon eux : une lettre du CEPS les informant de son intention de baisser les prix de 7 molécules, dont 4 médicaments d'intérêt thérapeutique majeur, pour un montant total de plus de 67 millions d'euros. Ces baisses de prix devraient notamment concerner la metformine, un médicament antidiabétique actuellement vendu 1,27 euro la boîte, qui devrait passer à 1,11 euro la boîte. 

"C'est la première fois que nous boycottons de manière collégiale" cette réunion, a souligné Stéphane Joly, le président du Gemme, l'association française des fabricants de génériques, dénonçant une situation "intolérable". Les producteurs de génériques se battent en effet depuis plusieurs mois contre la "clause de sauvegarde", un mécanisme de taxe qui concerne aussi bien les médicaments innovants onéreux que ceux vendus quelques centimes d'euros. Ils ont également tiré la sonnette d'alarme sur les effets de l'inflation. Dans ce cadre, ils demandent aux pouvoirs publics un moratoire sur les baisses de prix. Mais aussi "des hausses ciblées, à l'instar de ce qui a été fait en Allemagne et au Portugal sur des médicaments d'intérêt thérapeutique majeur", a commenté Jérôme Wirotius, le directeur général du fabricant de génériques Biogaran, vice-président du Gemme. Les principaux syndicats de pharmaciens, qui ont eux aussi indiqué qu'ils ne se rendraient pas à la réunion du CEPS, ont en outre annoncé le lancement d'une campagne dans les officines pour informer les patients. "Il est temps que chacun prenne ses responsabilités (...) A partir du moment où les produits sont en tension, il n'est pas étonnant de voir les producteurs qui vont majoritairement dans les pays où on leur offre un prix décent pour leurs produits", a martelé Laurent Filoche, président de l'Union des groupements de pharmaciens d'officine, lors de la conférence de presse. [avec AFP]

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

25 débatteurs en ligne25 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6