Accès aux soins : les ordres de santé prônent le partage des tâches entre soignants
Réunis au sein du Clio, les sept ordres des professions de santé ont planché ensemble pour tenter d'apporter des solutions à la situation critique de l'accès aux soins. Leurs propositions visent à développer des mesures concrètes dans le but de libérer du temps médical et répondre aux besoins des Français dans tous les territoires grâce au développement de l’interprofessionnalité.
Les ordres de santé proposent donc en premier lieu d'améliorer l’accès au médecin traitant en développant le partage d’actes et d’activités entre médecins et autres professionnels de santé. Il faut, selon eux, accélérer la mise en œuvre des mesures existantes en faveur de l’élargissement des missions des professionnels de santé et des transferts d’activités, notamment d'un point de vue réglementaire.
Dans les zones particulièrement dépourvues de généralistes, les ordres proposent de confier une mission d’orientation et de prise en charge de première intention aux autres professionnels de santé du territoire. Ainsi, dans une logique de travail coordonné, ils seraient chargés d'orienter le patient vers un médecin traitant ou un service d'accès aux soins (SAS). En clair, il s'agit de reconnaître toutes les professions signataire comme faisant partie du premier recours, avec une possibilité de recours direct. "Je me félicite que le principe des transferts de compétences et du premier recours aux professionnels paramédicaux, que nous demandons depuis des années, soit désormais acté. C’est une reconnaissance du rôle essentiel que jouent les infirmiers pour l’accès aux soins partout dans les territoires. Mais, face à l’urgence à agir pour les 6 millions de patients qui sont privés de médecin traitant, nous devons maintenant rendre le principe actif, en définissant une liste précise d’actes à transférer, dans un calendrier resserré", a commenté Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers.
Enfin, les ordres estiment qu'il est nécessaire de valoriser les compétences des professions de santé via des dispositifs de formation, mais aussi d'améliorer la lisibilité du système de santé au travers d’une organisation dédiée et partagée entre les professionnels de santé et la population.
Dans les prochaines semaines, l’État et l’Assurance maladie travailleront en collaboration avec les ordres pour accompagner et traduire en actes concrets ces évolutions.
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