Alors que les discussions sur le projet de loi visant à transformer le pass sanitaire – mis en place le 9 juin dernier – en pass vaccinal ont débuté hier au Sénat, l’Académie nationale de médecine demande, dans un communiqué, que la doctrine de ce nouveau pass soit "clairement exposée et sincèrement défendue comme une obligation vaccinale, non déguisée, au même titre que les autres obligations vaccinales actuellement en vigueur". "Face à une épidémie mortifère non contrôlable par tout autre moyen, la vaccination obligatoire est un devoir civique et non une menace de punition : annoncée comme une mobilisation générale contre un ennemi commun, le SARS-CoV-2, elle devrait entraîner l'adhésion d'une très large majorité des Français", a-t-elle jugé, déplorant que près de 10% des Français soient toujours réfractaires. Une réticence qui amoindrit nos chances "d’augmenter l'immunité collective en cas d'émergence de nouveaux variants". L’Académie regrette que la France ait tardé à mettre en place le pass sanitaire, ne permettant pas de contenir la 4e vague épidémique apparue en juillet. La mesure a également été "trop partielle" pour éviter cette 5e vague, et la propagation fulgurante du variant Omicron. Chaque jour, le nombre de cas positifs balaye le record de la veille, avec des conséquences alarmantes : la saturation des services de soins intensifs et la déprogrammation d’interventions pour des patients souffrant d’autres pathologies.
Les Académiciens, qui avaient déjà plaidé pour la vaccination obligatoire des Français début juillet face à la progression de Delta – estimant déjà que la vaccination basée sur le volontariat avait atteint ses limites – demandent que "l'exigibilité du pass vaccinal [soit] élargie à tous les lieux de rassemblement", dont les transports en commun et au travail, et pour les personnes intervenant au domicile de personnes vulnérables (femmes de ménage, etc.), "toute dérogation au principe d'universalité limitant sa portée et réduisant son efficacité". "Les rares contre-indications médicales, définitives ou temporaires, à la vaccination contre [le] Covid-19 doivent se référer à l’avis fourni par le collège de la HAS", rappelle l’Académie.
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