Le 23 novembre 2018, les parents de Farès, 13 ans, le conduisent à l’hôpital intercommunal de Créteil (Val-de-Marne) pour un mal de ventre, sur les conseils de leur généraliste. Alors que les maux de ventre durent depuis plusieurs jours déjà, le chef de service de chirurgie pédiatrique décide de placer le garçon en observation, pendant 20 heures sans effectuer d’examens complémentaires. Selon les parents, le chirurgien passe voir son patient seulement au bout de 16 heures et ne reviendra pas le voir, avant que Farès se mette à convulser. Il décédera sur la table de réanimation. Le rapport d’autopsie conclut à un arrêt cardio-respiratoire, lié à une péritonite.
Quelques jours après, la direction par intérim de l’hôpital décide de suspendre “à titre conservatoire et en concertation avec l’ARS et le Centre national de gestion”, le médecin. Il est réintégré en mars 2020, à l’arrivée d’une nouvelle direction. S’il a perdu son titre de chef de service, il exerce néanmoins toujours au sein de l’équipe.
Ce lundi 27 septembre, l’Ordre a décidé de le suspendre “durant quinze jours, dont quinze jours avec sursis”, stipule la chambre dans sa décision, pour manquements aux règles déontologiques. “Sur le coup, je me suis dit, c’est rien ! Et puis après avoir pris du recul, je trouve que cette peine est très importante, et symbolique (...) Ce sont ses pairs qui ont reconnu sa faute à lui. Ils ne se sont pas contentés de l’imputer à son service, sinon la plainte aurait été rejetée”, a réagi sa mère.
Une autre plainte a été déposée au pénal le 26 novembre 2018 mais est toujours en instruction.
[avec Le Parisien]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus