Un médecin réanimateur condamné pour avoir diffusé des propos antisémites en ligne
Un septuagénaire, médecin réanimateur en Lozère, avait été signalé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. La raison : il a écrit, pendant le premier confinement, des propos racistes et antisémites sur sa page, ouverte à tous, du réseau social russe VK, raconte le journal local, le Midi Libre. L’enquête a été diligentée et le praticien, qui a reconnu les faits, a été poursuivi pour “diffamation et incitation publiques à la haine en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion”. Le quotidien expose quelques exemples des messages du prévenu, cités par le président du tribunal, comme : “Cette saloperie juive qui gère la France”, écrit-il par exemple à la suite de la publication de The Lancet sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Le quotidien rapporte l’échange entre le médecin réanimateur, qui s’est senti “empêché de soigner” et le magistrat, selon lequel “personne n’a empêché de soigner personne. Et je ne vois pas le rapport avec cette ‘racaille juive’”. Alors que le prévenu reconnaît que “c’est incohérent”, qu’il n’a “aucune notion de la loi”, le juge lui rétorque : “Vous êtes un médecin, vous avez Bac plus beaucoup, je veux croire que vous avez la réflexion et l’intelligence pour maîtriser les codes, que vous avez assez d’instruction pour connaître l’histoire de France et la Shoah.”
Ce lundi 20 avril, le tribunal correctionnel de Béziers, requalifiant les faits en diffamation en injure publique, a condamné le praticien à huit mois de prison assortis du sursis probatoire et 8.000 euros d'amende. [avec Midi Libre]
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