Le vaccin Janssen suspendu aux États-Unis après des signalements de caillots sanguins, son déploiement retardé en Europe  

14/04/2021
Politique de santé
L’annonce des États-Unis de mettre le vaccin du laboratoire Johnson & Johnson en “pause” entraîne le retard de son déploiement en Europe. Les autorités sanitaires américaines veulent enquêter sur des cas graves de caillots sanguins signalés chez des patients après avoir reçu une injection.  
 

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a indiqué mardi 13 avril qu'il avait "pris la décision de retarder le déploiement" de son vaccin unidose contre le Covid-19 en Europe après la décision des autorités sanitaires américaines de recommander "une pause" dans son utilisation aux États-Unis. Les principales agences fédérales de santé publique du pays souhaitent en effet enquêter sur les cas de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin et préconisent d'en suspendre les injections en attendant les conclusions. 

A ce stade, aux États-Unis, une personne est morte d'une thrombose sanguine et une autre se trouve dans un état critique après avoir reçu une injection de Janssen, a indiqué l’Agence américaine des médicaments (FDA). Au total, six personnes âgées de 18 à 48 ans ont présenté, 6 à 13 jours après l'injection, des symptômes de thrombose cérébrale, conjugués avec une chute de leur niveau de plaquettes sanguines. Peter Marks, de la FDA, a comparé ces cas avec les caillots sanguins répertoriés comme un effet secondaire "très rare" du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. Selon les experts, les caillots sanguins pourraient être provoqués par une très rare réponse immunitaire à ces deux vaccins. 

Le laboratoire américain a indiqué être “en train d'étudier ces cas avec les autorités européennes de santé”, sans donner plus de détails sur l'ampleur du report du déploiement en Europe. "La sécurité et le bien-être des personnes qui utilisent nos produits sont notre priorité absolue", a-t-il également souligné dans un communiqué, en rappelant au passage que 6,8 millions de doses de son vaccin anti-Covid ont déjà été administrées sur le territoire américain depuis son autorisation en urgence fin février. Selon une responsable des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), le risque est...

très faible pour les personnes ayant reçu le vaccin Johnson & Johnson il y a un mois ou davantage. 

Vendredi 9 avril, l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait annoncé examiner un lien possible entre le vaccin de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins. Son homologue américaine avait alors affirmé ne pas avoir établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots et l'injection du vaccin.  

L'Afrique du Sud a annoncé à son tour, mardi 13 avril, suspendre l'utilisation du vaccin unidose, jusqu'à ce que la "relation de cause à effet entre le développement de caillots" et son administration "soit suffisamment analysée", a déclaré le ministre de la Santé Zweli Mkhize.  Le Canada a, lui, choisi de maintenir ses commandes, dont les premières livraisons sont prévues à la fin du mois.   

L'UE a signé pour une commande ferme de 200 millions de doses du vaccin de Johnson & Johnson, à laquelle s'ajoute une option pour 200 millions supplémentaires. Le groupe s'est engagé à bien fournir 200 millions de doses d'ici la fin de l'année. En Belgique, les doses déjà livrées vont être "maintenues au congélateur", avant un avis de l'Agence européenne des médicaments (EMA) attendu ce mercredi, a-t-on indiqué mardi soir au sein de la "Task force Vaccination" mise sur pied par les autorités sanitaires belges. 

[avec AFP]  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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