C’est à Saint-Jean-de-Soudain, près de la Tour-du-Pin, dans l’Isère, que le groupe Serge Ferrari a développé cette technologie. Dès le début de l’épidémie de Covid-19, les chercheurs du groupe, spécialisé dans la fabrication de matériaux composites souples, ont réfléchi à confectionner une toile capable de détruire le virus. Ils ont alors misé sur les propriétés antivirales de l’argent. Aujourd’hui, l’entreprise vient de breveter sa membrane permettant de tuer les coronavirus en seulement une heure. Le procédé a, avant cela, été testé dans un laboratoire indépendant VirHealth de Lyon. Et les résultats annoncés sont particulièrement impressionnants. En comparant une membrane traitée et une membre non traitée, les chercheurs se sont rendus compte que celles qui contenaient des particules d'argent avaient d'excellents résultats puisqu'en 15 minutes, 95% du coronavirus 229E avait été éliminé de la surface, par rapport à celle non traitée. Au bout d'une heure, 99,5% du virus est éliminé.
La technologie est à ce jour convoitée par des nombreuses institutions, collectivités et entreprises. Les membranes pourront être utilisés pour recouvrir, par exemple, les surfaces susceptibles d'être touchées par du public (dans les musées, écoles, crèches, bureaux, transports en commun). C’est d’ailleurs à partir du tissu technique de la société Serge Ferrari que les tentes de l'hôpital de campagne de l'armée française de Mulhouse ont été confectionnées.
D'autres applications dans le domaine de la santé sont également envisagées par le groupe. Ces toiles pourront servir à confectionner des structures modulaires pour l’accueil des patients (hôpitaux de campagne complets, tentes à déploiement rapide…), des aménagements intérieurs, comme des séparations de box médicaux, du matériel médical (matelas nettoyables, brancards…) ou encore des protections individuelles, comme des combinaisons. Actuellement, l’entreprise produit chaque semaine 20.000 mètres carrés de cette toile.
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