Dans ce courrier, adressé aux directions du groupe hospitalier et de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), les chefs de service veulent "témoigner de l'unité du monde hospitalier tout entier dans cette épreuve". "Aussi, nous vous proposons collectivement (les 59 chefs de service démissionnaires) de geler notre démission des fonctions administratives de chef de service jusqu'à extinction de l'épidémie", écrivent-ils. Un millier de chefs de service ont démissionné ces derniers mois de leurs fonctions administratives pour protester contre le manque de moyens et de considération des personnels de l'hôpital public. A la pointe de la mobilisation des personnels hospitaliers depuis un an, le Collectif Inter-Hôpitaux (CIH) a réagi lundi par la voix d'un de ses responsables, le Pr André Grimaldi, pour qui le gel des démissions "n'est pas le problème aujourd'hui".
"Tout le monde est sur le pont pour soigner ou pour aider. Les infirmières et les réanimateurs sont en première ligne. Il faut des moyens, des masques, des lits... et des salaires décents pour les personnels non médecins", a-t-il insisté auprès de l'AFP. Dans un communiqué, le CIH a estimé qu'il fallait "tous nous préparer à une véritable catastrophe sanitaire" et "nous, personnels de l'hôpital public, avons besoin en URGENCE de moyens humains à l'hôpital (personnels soignants et médecins) pour rouvrir des lits et accueillir les patients qui en ont besoin".
De son côté, l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) a appelé dans un communiqué à la "mobilisation générale" des internes en médecine. "Tous les internes actuellement en disponibilité, en année de recherche, en vacances doivent contacter leur cellule de crise locale (...) pour prendre part à la prise en charge des patients", insiste l'ISNI. Retrouvez notre direct sur l'épidémie de coronavirus ici.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus