Le (petit) cadeau de Macron aux labos

25/09/2019 Par Aveline Marques
Economie
Lors d'un diner à l'Elysée le 8 juillet dernier, le Président de la République a annoncé aux représentants de l'industrie pharmaceutique que le taux de progression du chiffres d'affaires des labos passerait à 1% dans le prochain PLFFS, contre 0.5%. Pas suffisant pour compenser les économies des années précédentes, juge le Leem, qui réclame un moratoire sur les baisses de prix.
 
Un petit geste pour compenser de gros efforts. C'est ce qu'aurait promis, d'après Les Echos, Emmanuel Macron à plusieurs représentants de l'industrie pharmaceutique au début de l'été. Dans le PLFSS 2020, le taux de progression du chiffre d'affaires du médicament sera relevé à 1 % pour 2019, contre 0.5% initialement prévu.

Une mesure censée compenser, au moins en partie, les lourdes mesures d'économies imposées aux labos : 1.9 milliard d'euros en 2018 ont été dégagés via les remises sur les prix des médicaments et dispositifs médicaux, soit 300 millions de plus que ce qui était prévu, et 540 millions de plus que l'année précédente. Le relèvement du taux de progression du chiffre d'affaire devrait permettre aux labos de regagner autour de 110 à 120 millions d'euros cette année, après une détérioration de 400 millions d'euros du chiffre d'affaires net l'an passé. D'après le récent rapport de l'Institut Montaigne, "près de la moitié des économies nouvelles prévues chaque année dans l'Ondam se concentrent sur les médicaments, alors même que les dépenses de médicaments représentent moins de 14% de la dépense courante de santé". Mais les industriels du médicament vont devoir faire face à de nouvelles obligations sur la gestion des pénuries de médicaments, annoncées en début de semaine par Edouard Philippe. Il s'agira notamment de constituer des stocks sur les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur, sous peine de sanction financière allant jusqu'à un million d'euros. Pour compenser cette "mesure contraignante", le Leem a réclamé mercredi un "moratoire" sur tout ou partie des baisses de prix de médicaments, prévues l'année prochaine. [Avec Les Echos et AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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