Ces dernières semaines, beaucoup de Français ont pris conscience de la nécessité de déclarer leurs dernières volontés médicales à leurs proches avant que le pire leur arrive. Depuis un mois, le portail service-public.fr – où il est possible de remplir ses directives anticipées – a enregistré 20 fois plus de connexions, selon France Info. D'après les chiffres de la direction de l'information légale et administrative (DILA), la fiche "Directives anticipées : dernières volontés sur les soins en fin de vie" a reçu 241 037 visites contre 16 003 visites pour la période du 22 avril au 19 mai, soit 15 fois plus. De même, le modèle de document "Directives anticipées" a été consulté 21 fois plus à cette période qu'au cours du mois de précédent, avec 235 890 clics enregistrés du 22 avril au 19 mai, contre 10 903 clics lors de la période précédente.
Ce pic de fréquentation prend sa source dans les derniers rebondissements de l'affaire Vincent Lambert. Le 20 mai, alors que l'arrêt des traitements du patient végétatif chronique avait été initiée par l'équipe médicale du CHU de Reims, la Cour d'appel de Paris ordonnait la reprise des traitements le soir-même, donnant suite à une plainte des parents. A ce jour, le sort de Vincent Lambert est suspendu à une décision purement juridique de la Cour de cassation, attendue fin juillet. Les atermoiements autour du cas de Vincent Lambert semblent avoir rappelé au grand public l'importance… d'écrire noir sur blanc ses souhaits en matière de fin de vie. En l'absence de directives anticipées, les médecins doivent recueillir l'avis de la famille ou des proches pour rendre leur décision concernant les soins. Il existe alors un risque que les divergences d'opinions au sein de la famille ne dégénèrent en conflit et pèsent lourdement sur la procédure. Une fois rédigées et signées, les directives anticipées sont valables sans limite de temps mais peuvent être modifiées à tout instant, comme le rappelle la fiche dédiée du ministère de la Santé. C'est la version la plus récente qui fait loi. Il est cependant difficile d'évaluer avec précision combien de personnes ont réellement rédigé leurs dernières volontés médicales. Car une fois l'internaute sur la page des directives anticipées, il est impossible de savoir s'il a effectivement imprimé puis rempli le formulaire officiel. Selon le président du Comité Consultatif national d'éthique (CCNE), seuls 13 % des Français ont écrit leurs directives anticipées concernant leur fin de vie. [Avec France Info]
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