Des amphithéâtres vides un jour d'examen : ce n'est pas dans les facs de médecine françaises qu'on verrait ça. Pourtant, la quasi-totalité des étudiants en médecine marocains ont décidé de boycotter les examens de printemps, qui se déroulaient lundi 10 juin, dans le cadre d'un conflit avec le gouvernement. D'après la Commission nationale des étudiants en médecine, citée par l'AFP, "la totalité des étudiants marocains" des neuf facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire du royaume ont opté pour la politique de la chaise vide. Seuls quelques étudiants étrangers ont passé leurs épreuves, alors que des parents d'élève participaient à des sit-in de soutien devant les facultés de Casablanca et Rabat. Les étudiants en santé marocains sont en grève depuis mi-mars, pour protester principalement contre l'ouverture du concours de résidanat (l'équivalent de notre concours de l'internat) à leurs homologues issus des facultés privées, alors que les postes sont déjà en nombre insuffisant. Ils réclament également l'instauration d'une sixième année d'étude en médecine dentaire. Dans un communiqué conjoint, les ministères de la Santé et de l'Éducation du royaume ont assuré dimanche être "engagés à mettre en œuvre" les revendications des carabins, tout en soulignant que "toutes les voies du dialogue avec les représentants des étudiants" avaient été "épuisées". Les démissions collectives de médecins se succèdent depuis l'année dernière dans les hôpitaux publics marocains, confrontés à un manque de moyens chronique, des conditions de travail dégradées et une corruption généralisée. Les cliniques privées sont accusées d'occuper le terrain laissé en déliquescence par les pouvoirs publics. [Avec AFP]
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