"Epuisés", les grévistes des urgences de Saint-Malo repartent au charbon
Ils étaient en grève depuis le 14 janvier. Lundi 11 mars, les soignants des urgences de Saint-Malo se sont finalement résolus à mettre leur mouvement "en sommeil", malgré des avancées jugées "insuffisantes".
"Les gens sont épuisés, mais la problématique du manque de moyens humains et de locaux adaptés n'est pas résolue ", a expliqué Eric Adam, représentant du personnel des urgences de Saint-Malo et membre de l'intersyndicale Sud-CGT-FO, à l'issue d'une assemblée générale lundi. A bout après 56 jours de grève, les salariés ont finalement voté la fin de leur mouvement. Il avait a démarré le 14 janvier : une quarantaine d'aides-soignants et de brancardiers des urgences, soutenus par les médecins, avaient débrayé à l'appel de l'intersyndicale. Deux mois plus tard, les grévistes sont "loin d'avoir obtenu gain de cause", déplorent-ils sur la page Facebook dédiée. Début février, ils avaient notamment obtenu la création d'un poste de brancardier de nuit dédié aux urgences et d'un poste d'infirmier. L'ARS s'était également engagée à créer une unité d'hospitalisation de très courte durée, d'une capacité de 6 lits.
Des avancées "insuffisantes" au regard des revendications : création d'un poste administratif après 23 heures, de deux agents hospitaliers pour le ménage, d'un poste de brancardier l’après-midi, d’une unité de cinq lits pour les urgences psychiatriques et financement de travaux conséquents pour le service. "Le mouvement des tenues blanches est en sommeil pour le moment", écrivent-ils sur Facebook, promettant de continuer le combat. "Depuis dimanche soir, on a des patients qui sont passés aux urgences et ont encore attendu 20 heures. Dès qu'il y a une activité importante, on se retrouve avec plein de patients dans les couloirs", constate Eric Adam. [avec AFP et ouestfrance.fr]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus