Le gouvernement doit fixer d'ici fin février les tarifs des actes et séjours hospitaliers et "après 6 années de baisse", une étude du cabinet de conseil Roland Berger estime qu'une "hausse de 1,2% est possible" sans modifier le budget de la Sécu voté en décembre.
Les quatre fédérations des secteurs public et privé réclament depuis novembre "une augmentation a minima de 1% des tarifs". Le cabinet Roland Berger la juge "socialement nécessaire" et "budgétairement possible dès 2019" Le cabinet de conseil met en avant le "ralentissement tendanciel de l'activité hospitalière", qui affichait une hausse de 1% à fin octobre, loin des 2,2% attendus pour l'ensemble de l'année 2018. Cette "sur-prévision des volumes", qui sert à justifier les baisses de tarifs, est récurrente : "Au total depuis 2014, un milliard d'euros de ressources ont été retirées à l'hôpital par ce biais". Ce qui accroît d'autant la pression sur les établissements de santé, confrontés à une inflation qui "justifierait à elle seule une revalorisation des tarifs de plus de 1% par an". S'y ajoutent des "tensions sociales (qui) augmentent", dans un secteur où "60% des effectifs (sont) rémunérés à moins de 1,5 fois le Smic". L'étude pointe "un risque de crise hospitalière majeure dans les prochains mois, qui rend un desserrement de la pression tarifaire indispensable et urgent". [Avec AFP]
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