Thermalisme : le modèle économique doit être repensé, pointe la Cour des comptes
La Sécurité sociale finance le tourisme en Occitanie via les stations thermales, relève la Cour des comptes dans son dernier bilan annuel.
Avec 29 stations et 188 000 curistes accueillis en 2017, la région Occitanie est la première destination thermale de France. En 2017, ces prises en charges ont représenté une dépense de 290 millions d'euros pour l'assurance-maladie. En Occitanie, les remboursements ont constitué 75% du chiffre d'affaires des établissements, note la Cour des comptes dans son rapport annuel publié ce mercredi. Ces prises en charge dépendent uniquement de l'éligibilité de l'assuré et du conventionnement de l'établissement, en l'absence de tout critère de pertinence médico-économique. "De ce fait, entre 2012 et 2016, sur le plan national, les remboursements de cures thermales ont progressé plus vite (+17%) que l'ensemble des dépenses de soins et de biens médicaux financées par la Sécurité sociale (+10%)", pointe le rapport. Les mesures de régulation mises en œuvre par l'assurance-maladie se sont donc révélées insuffisantes. Par ailleurs les établissements thermaux, publics comme privés, ont bénéficié d'aides publiques au titre du soutien au tourisme. Ils ont développé une offre complémentaire, orientée vers le bien-être, relevant du soin non remboursé ou du loisir. Cette diversification à travers le développement du "thermoludisme" est encouragée par la région Occitanie. Les collectivités territoriales occitanes n'ont pas su opérer une distinction nette entre thermalisme médical et de bien-être, notent encore les Sages. L'activité reste donc hybride, entre santé et confort, et ne génère pas systématiquement des richesses pour les territoires concernés. "Son modèle économique doit être impérativement revu", souligne la Cour des comptes. [Avec Lefigaro.fr]
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