Un projet d'avenant à la convention pharmaceutique décrit les engagements des pharmaciens qui veulent se lancer dans la télémédecine, et les contreparties des caisses, en termes de rémunération associée. Une jolie addition qui devrait bien les faire réfléchir.
Le projet d’avenant n°15 à la convention nationale de 2012 pose les premières bases de l'engagement des pharmaciens d'officine, dans la télémédecine. Chez les médecins, la télémédecine est opérationnelle depuis le 15 septembre pour les téléconsultations et le sera en février 2019 pour les actes de télé-expertise, rappelle Le Pharmacien de France. Le projet d'avenant à la convention des pharmaciens, non encore signé*, décrit à la fois le rôle et l’équipement dont devront disposer les officinaux pour entrer dans le jeu. Ainsi, "le pharmacien doit a minima se doter des équipements suivants : stéthoscope connecté, otoscope connecté, oxymètre, tensiomètre", précise le texte, en plus d’une installation permettant la confidentialité des échanges par vidéotransmission sécurisée, de façon à "garantir l’intimité" du patient.
Côté rémunération, le pharmacien pourra compter sur 1 225 euros la première année pour l’équipement des officines qui souhaitent se lancer, un montant ramené à 350 euros les années suivantes. Un versement conditionné la première année à la déclaration en ligne de l’ouverture des téléconsultations, les suivantes à la réalisation "d'au moins une téléconsultation". Enfin, le pharmacien sera également rémunéré forfaitairement pour le temps passé à "l’organisation" et à "l’assistance apportée au patient". Le forfait se monte à 200 euros entre 1 et 20 téléconsultations, 300 euros entre 21 et 30 téléconsultations et 400 euros au-delà, par an. Pas étonnant que le Pharmacien de France demande à se lecteur "de ne pas zapper". [Avec lepharmaciendefrance.fr] *Le projet d'avenant a été signé à la CNAM le jeudi 6 décembre 2018, avec la FSPS et l'USPO Mis à jour le jeudi 6 décembre à 11 h 50.
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