"J'assume" : devant un Sénat hostile, Buzyn défend le projet de budget 2019 de la Sécu
Les sénateurs, majoritairement de droite, ont entamé lundi l'examen du texte avec la ferme intention de défendre le pouvoir d'achat des retraités. Face à eux, la ministre de la Santé a réaffirmé sa volonté de protéger "les plus fragiles".
Ce projet de loi "trace les perspectives d'avenir, celle d'une Sécurité sociale équilibrée, bientôt désendettée, qui investit dans son système de santé et protège mieux les plus fragiles", a déclaré Agnès Buzyn devant les sénateurs qui ont entamé lundi l'examen du PLFSS 2019, déjà adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. Reste à charge zéro, fusion de la CMU-C et de l'ACS… "J'assume de consacrer d'abord les moyens de notre solidarité nationale à ceux qui en ont le plus besoin", a affirmé la ministre de la Santé, anticipant les critiques de la très grande majorité des sénateurs qui entendent bien faire front pour défendre le pouvoir d'achat des retraités.
"Toutes les prestations évolueront en 2019 et 2020 d'au moins 0,3%, les minimaux sociaux évolueront pour leur part au rythme de l'inflation et certains comme les minima vieillesse et l'allocation adulte handicapé bénéficieront de revalorisations exceptionnelles", a fait valoir Agnès Buzyn. Trop peu pour le sénateur René-Paul Savary (LR), rapporteur pour la branche vieillesse, qui a dénoncé "un puissant coup de rabot". Le rapporteur général, Jean-Marie Vanlerenberghe (centriste), a quant à lui déploré que le retour à l'équilibre de la Sécu, qualifié de "très fragile" – un excédent de 200 millions d'euros, se fasse au détriment du "quasi-gel" d'un "très grand nombre de prestations sociales". [avec AFP]
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