"C'est un ennemi de classe" : l'aide-soignante qui a rembarré Macron s'explique
Lors d'une visite au CHU de Rouen, Emmanuel Macron s'est fait apostropher par deux aides-soignantes. Celle qui a notamment refusé de serrer la main du Président s'explique dans une interview.
Elles voulaient se faire le porte-voix des soignants mécontents, tenus à l'écart de la rencontre avec Emmanuel Macron lors de sa visite au CHU de Rouen, jeudi dernier. Dans un échange tendu, les aides-soignantes ont refusé de serrer la main d'Emmanuel Macron et l'ont alerté sur les suppressions de poste et les difficultés quotidiennes rencontrées à l'hôpital. "Non, je ne vous serrerai pas la main" : quand deux infirmières tiennent tête à Macron "Je suis en désaccord avec cette politique. Pour moi, c’est un ennemi de classe. C’est le président des riches. C’est pour cela que je ne lui serre pas la main. Je voulais montrer que tout le monde n’est pas en admiration devant lui, des tas de gens ne sont pas d’accord avec sa politique", s'est expliquée Valérie Foissey interrogée par Les Inrocks, syndiquée à la CGT et ex-candidate de Lutte Ouvrière aux législatives de 2017. En réponse aux soignants qui réclamaient des moyens pour l'hôpital, Emmanuel Macron a répondu qu'il n'y avait pas "d'argent magique", une formule qui agace cette aide-soignante. "Il nous parle d’“argent magique”, comme si nous étions des demeurés. On sait bien que l’argent n’est pas magique : on va le gagner tous les jours en se levant à 5h du matin ! C’est un peu insultant comme façon de nous parler. (…) Il est en représentation, il vient faire sa propagande, ses annonces, sa publicité : très bien. Mais nous, on est là tous les jours, on se démène, on fait en sorte que ça fonctionne, on fait de belles choses et on veut continuer à les faire. Mais pour ça, il nous faut des moyens", insiste Valérie Foissey. "Ce sont deux visions du monde du travail", tranche-t-elle avec dépit. [Avec Lesinrocks.com]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus