Marre d'être réduites à des "chattes" : des internes obtiennent le retrait des fresques
Voilà plusieurs semaines qu'un groupe d'étudiants en médecine de Toulouse s'insurge contre des fresques jugées sexistes, au sein des internats de Purpan et de Rangueil. La direction du CHU vient de demander qu'elles soient effacées.
"Comme les choses n'évoluaient pas, nous avons écrit pour demander le retrait de la fresque", explique la direction du CHU de Toulouse. Dans une lettre adressée à la présidence de l'internat, la direction demande l'effacement des fresques jugées sexistes par des étudiants de Rangueil et de Purpan. Depuis le début de l'année, le collectif Jeudi 11 dénonce la présence de fresques sexistes et dégradantes dans leurs internats. "Dans certains services, on nous appelle "ma chérie", "ma chatte", ou encore "ma foufoune", des termes infantilisants et humiliants", dénonçaient les internes à l'origine de ce mouvement, rappelant que l'employeur a l'obligation de protéger ses salariés contre le harcèlement sexuel. Une lettre ouverte avait alors été rédigée à l'attention de la directrice du CHU, et le Défenseur des droits avait été saisi.
"L'égalité hommes-femmes sera la priorité de notre prochain projet d'établissement, avec cette volonté d'en finir avec la culture sexiste qui peut encore exister au sein du monde carabin. Nous souhaitons travailler sur cette notion de respect, faire évoluer les comportements, indique aujourd'hui la direction du CHU de Toulouse. Nous avons déjà créé une commission pour l'égalité, ainsi qu'une cellule pour lutter contre le harcèlement et travaillons à promouvoir les femmes à des postes à responsabilité. La fresque est l'expression d'une réalité, mais il faut aller plus loin." Au CHU de Toulouse, 80% du personnel hospitalier et 53% des médecins sont des femmes. L'hôpital mène par ailleurs une campagne sur son site web et ses réseaux sociaux diffusant des portraits de femmes du CHU, avec l'objectif de promouvoir la parité au sein de son institution. [Avec Ladepeche.fr]
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