Une employée d'Ehpad se suicide après l'annonce de la fin de son contrat aidé
Une femme de 43 ans, employée depuis avril 2017 à l'Ehpad de Cunlhat (Puy-de-Dôme), a mis fin à ses jours mardi 9 janvier à son domicile. Le jour même, elle avait appris la fin de contrat d'aide à l'emploi.
Aucun lien n'a pour l'instant été établi entre le suicide de cette employée et ses conditions de travail. Mais pour les syndicats, cela ne fait aucun doute : "elle a appris hier, le jour de son suicide, que son contrat ne serait pas renouvelé", explique Jacques Cocheux, responsable régional CGT. "Pour moi, à l'heure actuelle, aucun élément ne laisserait penser que la situation de l'établissement serait à l'origine d'un drame personnel, tempère Julien Blot, le directeur de l'Ehpad. Cette personne-là avait effectivement fait preuve d'un certain investissement depuis son arrivée à l'établissement. On était en mesure de lui proposer une évolution. Je présente toutes mes condoléances au nom de l'établissement, des professionnels, à la famille". Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place et un CHSCT extraordinaire a été convoqué. Le secteur médico-social est frappé de plein fouet par la suppression des contrats aidés annoncée par le Gouvernement : 12 500 contrats sont menacés. Le 30 janvier, une intersyndicale et plusieurs centaines de directeurs d'Ehpad se mobiliseront au cours d'une journée d'action nationale. Dénonçant une situation "explosive et intenable", ils revendiquent l'abrogation de la réforme de la tarification des Ehpad et une hausse des effectifs. [avec france3]
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