L'ex-détenu accuse la prison de l'avoir opéré sans anesthésie

22/11/2017 Par Catherine le Borgne
Faits divers / Justice

Ce trentenaire dénonce les conditions dans lesquelles, en juillet 2010, au sein de l'unité de consultation et de soins ambulatoires (Ucsa) de la maison d'arrêt d'Angers, on lui aurait retiré un kyste abdominal volumineux sans anesthésie. Son assignation du CHU d'Angers est examinée ce mercredi.

"J'ai eu mal comme je n'avais jamais eu mal de toute ma vie !"… En mai 2013, David Sabovic racontait l'intervention chirurgicale qu'il avait subie en juillet 2010, au sein de l'unité de consultation et de soins ambulatoires (Ucsa) de la maison d'arrêt d'Angers. Quatre ans après, l'ablation d'un kyste abdominal douloureux dans l'infirmerie de la prison lui laisse toujours un souvenir impérissable. "J'en fais encore des cauchemars", avait-il déclaré, selon des propos rapportés par Ouest-France. En réalité, le kyste ombilical mesurait 6 cm de long pour 3 de large. Selon le récit du trentenaire, le geste du praticien avait pris une tournure inquiétante. "Je m'en souviens comme si c'était hier", souffle-t-il. Une cicatrice de 11 cm lui barre le ventre. Pourtant, opéré au même moment pour le même problème, mais au centre hospitalier universitaire (CHU) d'Angers, son frère jumeau n'a conservé qu'une marque de 1 cm. Pourquoi le médecin généraliste de l'Ucsa s'est-il obstiné à réaliser ce geste lui-même dans une salle manifestement inadaptée ? La question a été posée deux fois au parquet d'Angers. Le praticien en cause étant décédé, elle ne trouvera jamais de réponse pénale. Ce mercredi, la question refait surface devant le tribunal administratif de Nantes où le CHU d'Angers, en charge de l'unité médicale de la maison d'arrêt, est assigné. "Il a été opéré à vif, sans être endormi, soutient Me Pierre Naitali, l'avocat de David Sabovic. Toutes les règles du droit médical ont été bafouées". Face à lui, le CHU d'Angers affirme le contraire. "Il considère que le médecin pouvait effectuer cette intervention dans le cadre de l'unité de consultation et de soins ambulatoire, assure son conseil, Me Flavien Meunier. Aucune pièce médicale ne faisait état d'une difficulté". De part et d'autre, on s'attend à ce que le rapporteur public oriente le tribunal vers une expertise médicale."Il serait peut-être temps", souffle David Sabovic [Avec ouest-France.fr]  

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