4 593 euros, c'est en moyenne la somme perçue par les médecins au titre de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) pour 2016. L'Assurance maladie qui annonce ce chiffre estime que le bilan est "globalement positif".
En 2016, les 90 710 médecins concernés ont touché "une rémunération moyenne complémentaire annuelle de 4.593 euros" contre 4.514 en 2015, soit une hausse de 1,8%, a indiqué l'Assurance maladie. Pour les médecins généralistes, principaux concernés, la prime a atteint en moyenne 6.983 euros (+3,4% par rapport à 2015). Pour les spécialistes, "dans leur très grande majorité, uniquement concernés par le volet organisation" du cabinet (télétransmission des feuilles de soins, logiciels informatiques sécurisés) la moyenne reste stable à 951 euros. Le taux d'atteinte des objectifs, (calculé en fonction de la rémunération potentielle maximale et celle versée), a progressé entre 2015 et 2016, mais dans une moindre mesure que les années précédentes, passant de 68,3% à 70,1%. "Au total l'ensemble de la Rosp représente une dépense brute de 416,6 millions d'euros en 2016 pour l'Assurance maladie" (contre 294,4 millions en 2012). "Entre 2012 et 2016, cet investissement a crû de 41,5%, à un rythme moyen annuel de 9,1%, en raison de l'évolution positive des résultats de la Rosp en matière de santé publique, d'efficience et de modernisation du cabinet", se félicite la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnamts). "Après cinq années de mise en oeuvre, le bilan de la Rosp est globalement positif et témoigne de son intérêt comme levier d'évolution des pratiques des médecins libéraux", souligne-t-elle. "La mesure n'aura cependant pas réussi à inverser la tendance à la baisse des pratiques de dépistage et de vaccination qui connaissent depuis plusieurs années un contexte de défiance", écrit-elle. [Avec AFP]
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