HPV : l’Académie de médecine souhaite étendre la vaccination jusqu’à 26 ans
D'après des données de Santé publique France, 2 millions de femmes de 20 à 26 ans ne seraient pas vaccinées, et ce retard double, en incluant la vaccination masculine. En outre, la récente pandémie de Covid a eu un impact supplémentaire négatif sur la vaccination. Dans ce contexte, l’Académie propose d’étendre la vaccination à tous les jeunes jusqu’à 26 ans. A cela, plusieurs justifications. Tout d’abord, cette mesure constituerait "une décision individuelle et non parentale". Il y a aussi plusieurs arguments épidémiologiques. Ainsi, le risque d’infection à HPV perdure tout au long de la vie, et 50% des cancers du col sont dus à des infection contractées après 20 ans, rappelle d’Académie, dans son communiqué. En outre, la vaccination garde une certaine efficacité même chez les personnes préalablement infectées. Les études réalisées sur des populations de 16 à 26 ans confirment l’efficacité du vaccin sur les lésions prénéoplasiques et les verrues génitales dans les 2 sexes. Et une étude, réalisée en Suède chez des femmes vaccinées entre 20 et 30 ans (Lei J., et al., N Engl J Med 2020; 383:1340-134), a montré une réduction de 62% du risque de cancer du col. Ces études ont aussi montré la bonne tolérance du vaccin. Enfin, l’Académie rappelle que cette extension vaccinale en population générale sans distinction de sexe est déjà pratiquée "dans de très nombreux pays". Elle recommande donc "d’étendre et d’encourager" la vaccination HPV en population générale jusqu’à 26 ans "pour permettre d’éliminer plus certainement et rapidement les cancers et les maladies liées aux HPV".
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