Il s’agit rien moins que de constituer un référentiel unique en France d’imagerie cardiovasculaire et hépatique non invasive (imagerie ultrasonore et IRM), complété par des données cliniques, biologiques et épidémiologiquse entre 20 et 80 ans, en priorisant les jeunes adultes de 20 à 40 ans, une fraction de la population encore très peu étudiée à ce jour alors qu’on sait depuis peu que certains biomarqueurs commencent à évoluer très précocement, dès l’âge de 20 ans, comme l’élasticité de certains vaisseaux, par exemple. Iconic s’appuiera sur la plateforme d’imagerie avancée de l’IHU ICAN* et sera associée à la cohorte Constances** de l’Inserm portée par la Pre Marie Zins de l’Université Paris Cité. Le protocole Iconic prévoit le recrutement de 2 400 participants représentatifs de la cohorte Constances, qui seront stratifiés en fonction de l’âge, du sexe, des facteurs de risque cardiométaboliques et du risque cardiovasculaire. Comme l’a expliqué le Pr Alban Redheuil (porteur du projet Iconic), cette future biobanque d’imagerie, va mettre à profit toutes les ressources offertes par les technologies actuelles qui permettent d’explorer non seulement la morphologie mais aussi la structure et la fonction des organes. En l’espèce, Iconic va notamment se concentrer sur les aspects morphologiques, les flux intracardiaques et intravasculaires, la détermination et l’analyse de la fibrose, de la stéatose et du tissu adipeux au niveau du cœur, des vaisseaux et du foie. Il mettra à profit les ressources de l’intelligence artificielle afin de décrypter le très grand nombre d’informations renfermées potentiellement dans les images. Les objectifs d’Iconic sont de créer un atlas labellisé, interopérable avec les données du réseau Constances et les autres cohortes internationales, permettant de connaître la distribution des biomarqueurs dans la population française, de déterminer l’âge biologique et l’état de santé cardiométabolique, d’établir des valeurs attendues en population saine, en relation avec les principaux facteurs de risque, les comorbidités, les facteurs psycho-sociaux, environnementaux et professionnels. Tout cela dans le but de mieux comprendre les processus physiopathologiques en cause, de rendre possible une détection précoce des évolutions potentiellement délétères, d’améliorer l’évaluation pronostique et, in fine, de permettre une prise en charge individualisée des patients. *Créé en 2011, l’IHU ICAN, rassemble actuellement168 médecins et 221 chercheurs et mène 55 études cliniques. **Plateforme polyvalente pour la recherche en santé des populations, Constances repose sur une cohorte de 220 000 personnes vivant en France, de 18 à 69 ans à l’inclusion.
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