En fait, on dispose de peu d’informations sur le nombre de femmes qui, avec une insuffisance ovarienne prématurée, arrivent finalement à construire une famille après le diagnostic et quelles ont été les alternatives choisies. Pour mieux le comprendre, l’équipe d’endocrinologie et de médecine de la reproduction de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière a mis en place une étude transversale descriptive. Une enquête a été menée chez toutes les femmes qui ont consulté pour insuffisance ovarienne prématurée dans ce service entre 1991 et 2021. Les femmes qui ont continué à être suivies de manière régulière dans ce service ont été incluses, de même que celles qui ont été contactées par email ou par téléphone entre juin et septembre 2021. Ont été exclues les patientes ayant un syndrome de Turner ou une insuffisance ovarienne prématurée secondaire à un traitement cancérologique ainsi que les patientes qui avaient moins de 18 ans au moment de l’enquête. 985 patientes ont été adressées dans ce service pour insuffisance ovarienne prématurée et 324 patientes ont finalement été analysées. 41 % des femmes qui avaient un projet parental ont eu des enfants après le diagnostic : 53.9 % par don d’ovocytes, 1 par don d’embryons et 5.6 % après stimulation ovarienne. 13.5 % ont pu construire une famille après adoption et 25.8 % ont eu une grossesse spontanée après une durée moyenne de 2.5 années. Le taux de grossesses spontanées était de 5.6 % dans l’ensemble de la cohorte. En conclusion, il est possible d’avoir un enfant après un diagnostic d’insuffisance ovarienne prématurée et de construire une famille et cela n’est pas si rare mais le plus souvent, cela est permis par un don d’ovocytes. Ces éléments sont importants dans l’information qu’on peut apporter aux patientes après ce diagnostic d’insuffisance ovarienne prématurée.
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