Les calories en excès sont alors soit stockées par le tissu adipeux blanc soit dissipées par les adipocytes thermogéniques bruns et beiges. Les horloges moléculaires contrôlent l’expression rythmique de nombreux gènes régulant différentes fonctions physiologiques comme la consommation d’énergie et l’utilisation au cours de la journée. Cette régulation est bidirectionnelle. En effet, la surcharge nutritionnelle diminue les oscillations circadiennes de l’expression des gènes d’horloge et favorise un décalage dans le temps de l’alimentation qui contribue à la prise de poids. Ainsi, le mauvais alignement des rythmes d’alimentation avec le cycle jour/nuit conduit à une perturbation des horloges circadiennes périphériques et à l’obésité. A l’inverse, lorsque l’on restreint l’alimentation des souris à la période active, on diminue le syndrome métabolique lié à l’excès de calories et cela par des mécanismes qui restent inconnus. Une équipe américaine montre dans Science que la stimulation génétique de la thermogenèse adipocytaire obtenue par l’ablation de la ZFP423 (Zinc Finger Protein 423) atténue l’obésité en rapport avec la consommation d’un régime riche en graisses au cours de la période inactive (jour) en augmentant le cycle futile de créatine chez la souris. Le contrôle circadien du métabolisme de la créatine adipocytaire semble la base du timing de la thermogenèse induite par l’alimentation. Et l’augmentation des rythmes circadiens adipocytaires par la surexpression de BMAL1 (Arnt-like protein-1) au niveau de l’activateur d’horloge cérébrale et musculaire améliore les complications métaboliques au cours de l’obésité induite par l’alimentation. La thermogenèse médiée par la créatine rythmique semble donc un mécanisme essentiel de contrôle des bénéfices métaboliques obtenus au cours de l’alimentation restreinte dans le temps. Dans l’espèce humaine, l’alimentation restreinte dans le temps semble une approche prometteuse pour diminuer le poids et améliorer la santé métabolique avec peu d’effets secondaires. Ce travail améliore nos connaissances sur les mécanismes sous-jacents aux bénéfices de l’alimentation restreinte dans le temps. Cependant, les effets de l’alimentation restreinte dans le temps sur la perte de poids chez l’homme pourraient être masqués lorsqu’elle est combinée à la restriction calorique ou devenir difficile à interpréter si l’on ne connaît pas l’alimentation basale.
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