La ministre en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a précisé en ouverture des rencontres que le médicament contribuerait à hauteur de 825 millions d'euros à ces baisses de prix (contre 640 millions en 2021). Et ce, a-t-elle indiqué, afin de "financer l’innovation", car le PLFSS prévoit parallèlement une hausse "inédite" des dépenses de produits de santé de 2,7% en 2022. Ces nouvelles dépenses seront liées notamment à un élargissement de la liste en sus à l’hôpital, la prise en compte de l’empreinte industrielle (soutien au made in Europe) dans la fixation des prix par le Comité économique des produits de santé (CEPS), la mise en place d’un nouvel accès précoce au marché des médicaments auxquels la Haute Autorité de santé a reconnu une amélioration du service rendu (ASMR I à IV) et la création d’une agence de l’innovation en santé.
En 2005, la France était le premier producteur européen de produits de santé, elle occupe aujourd’hui "la quatrième ou la cinquième" place : "Nous avons perdu la moitié de nos capacités de production", a rappelé la ministre.
Si le G5 a salué l'introduction d'un critère industriel dans la fixation du prix des médicaments, il a fait d’autres propositions "pour rebâtir la souveraineté sanitaire de la France et de l’Europe". En matière de recherche, l’organisation industrielle demande le doublement du budget de la recherche publique consacré à la santé (très inférieur à celui de l’Allemagne) et la définition d’une stratégie nationale de recherche et innovation avec la participation des industriels. En matière de production, outre le moratoire susmentionné, le G5 demande que les appels d'offres hospitaliers privilégient le "made in Europe" et suggère le lancement d'un PIIEC (projet important d'intérêt européen commun) en santé pour renforcer la filière de bioproduction et de chimie pharmaceutique à l'échelle européenne.
S’agissant de l’accès au marché, les grands laboratoires français réclament un accès direct au marché français dès l'obtention de l'AMM européenne (sans évaluation préalable de l’ASMR par la HAS), comme c’est le cas en Allemagne.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus