Il s’agissait d’une étude randomisée, en double insu, de phase 3, pour laquelle ont été recrutés des diabétiques de type 2 provenant de 100 centres dans 12 pays. Les patients devaient avoir plus de 18 ans, une HbA1c entre 7 et 9.5 %, être sous une dose stable de metformine (≥ 1500 mg par jour), avoir ou non un traitement par inhibiteurs de SGLT2. Les patients ont été assignés de manière randomisée au sémaglutide oral quotidien (dose augmentée jusqu’à 14 mg par jour) ou à une injection sous-cutanée de liraglutide quotidienne (dose augmentée progressivement jusqu’à 1.8 mg par jour) ou au placebo. Entre août 2016 et février 2017, 711 patients ont donc reçu soit du sémaglutide oral (n = 285), soit du liraglutide sous-cutané (n = 284), soit du placebo (n = 142). L’âge moyen était de 56 ± 10 ans et 48 % des patients étaient des femmes. La variation moyenne de l’hémoglobine glyquée entre la 26e semaine et la valeur basale était de -1,2 ± 0,1 % sous sémaglutide oral, de -1,1 ± 0,1 % sous liraglutide sous-cutané et de -0,2 % ± 0,1 % sous placebo. Le sémaglutide oral n’était pas inférieur au liraglutide sous-cutané en termes de réduction de l’hémoglobine glyquée (différence estimée entre les traitements = -0,1 % ; IC 95 % = -0,3 à +0, p < 0,0001) et était supérieur au placebo (différence estimée = -1,1 % ; -1,2 à -0,9, p < 0,0001). Le sémaglutide oral permettait même une réduction significativement supérieure de l’hémoglobine glyquée par rapport au liraglutide sous-cutané (différence estimée entre les traitements = -0,2 % ; -0,3 à -0,1 %, p = 0,0056) et par rapport au placebo (différence estimée entre les traitements = -1,2 % ; -1,4 à -1, p < 0,0001) à la 26e semaine. De plus, le sémaglutide oral a permis une réduction supérieure du poids (-4,4 ± 0,2 kg) en comparaison du liraglutide (-3,1 ± 0,2 kg ; différence estimée des traitements = -1,2 kg ; -1,9 à -0,6, p = 0,003) et par rapport au placebo (-0,5 ± 0,3 kg; différence estimée des traitements = -3.8 kg ; -4.7 à -3, p < 0,0001) à la 26e semaine. La perte de poids à la 26e semaine était significativement supérieure sous sémaglutide oral en comparaison du liraglutide sous-cutané (-1,5 kg ; -2,2 à -0,9, p < 0,0001) et au placebo (différence estimée des traitements = -4 ; -4,8 à -3,2, p < 0,0001). Les effets secondaires étaient plus fréquents sous sémaglutide oral (n = 229, soit 80 %) et sous liraglutide sous-cutané (n = 211, soit 74 %) que sous placebo (n = 95, soit 67 %). En conclusion, le sémaglutide oral est non inférieur au liraglutide sous-cutané et supérieur au placebo en termes de réduction de l’hémoglobine glyquée et supérieur en termes de réduction du poids corporel en comparaison à la fois du liraglutide et du placebo à la 26ème semaine. La sécurité et la tolérance du sémaglutide oral sont similaires à celles du liraglutide sous-cutané. Du fait de son administration orale, le sémaglutide pourrait permettre une initiation plus précoce des agonistes du récepteur du GLP1 dans la stratégie thérapeutique du diabète.
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