Dans une fiche de bon usage du médicament, l’autorité de santé recommande de n’envisager la prescription de médicaments à base de dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys), métoclopramide (Anausin métoclopramide, Primperan, Prokinyl LP) ou métopimazine (Vogalène) - ainsi que de leurs génériques-, "que si la prescription d'un antiémétique apparaît indispensable, c’est-à-dire uniquement en cas de vomissements ayant à court terme des complications graves ou très gênantes". Même en cas d’affection grave (chimiothérapie, post-op,…), ils ne doivent pas être utilisés en première intention. Chez le sujet âgé, l’utilisation des antiémétiques "est à éviter". Chez l’enfant, "la dompéridone et le métoclopramide ne doivent pas être utilisés et la métopimazine est à éviter", précise la HAS. La posologie et la durée du traitement doivent être réduites au maximum. L’agence sanitaire estime en effet que la balance bénéfice-risque de ces produits est négative. Concernant la dompéridone, "les données disponibles ne permettent pas d’établir solidement l’efficacité", considère la HAS. Et elle expose à des arythmies ventriculaires graves, une mort subite cardiaque du fait de l’allongement de l’intervalle QT, et des effets indésirables neurologiques rares. En conséquence, sa prescription doit être évitée chez les sujets de plus de 60 ans, ainsi que chez les femmes enceintes et qui allaitent. Pour le métoclopramide, son "intérêt thérapeutique n’est pas documenté par des données cliniques issues d’études de bon niveau de preuve à la posologie de 30 mg/j". En outre, il expose à des effets indésirables graves principalement neurologiques (symptômes extrapyramidaux périphériques et de dyskinésie tardive), mais aussi cardiaques. Son utilisation est donc réservée à l’adulte, et doit être évitée chez les patients ayant des troubles de la conduction cardiaque (incluant un allongement de l’intervalle QT), un déséquilibre électrolytique non corrigé, une bradycardie ; chez ceux prenant d’autres médicaments connus pour allonger l’intervalle QT ; ainsi que chez les sujets âgés, les femmes enceintes ou qui allaitent. Enfin, "les données d’efficacité disponibles de la métopimazine sont peu nombreuses", affirme la HAS. Et "les données cliniques disponibles sur les risques cardio-vasculaires sont très limitées". En conséquence, l’agence recommande une durée maximum d’utilisation à 5 jours, et la plus grande prudence chez les sujets âgés ainsi qu’en cas d'insuffisance rénale ou hépatique (risque de surdosage).
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