Le sujet du traitement par le calcium et la vitamine D dans la prévention de l’ostéoporose et particulièrement des fractures chez les sujets âgés reste controversé alors même que les fractures en rapport avec l’ostéoporose constituent une charge sociale et économique majeure et que la prévention de ces accidents est une question de santé publique. Ceci a donc conduit une équipe chinoise à faire une méta-analyse après une revue systématique de toutes les études d’association entre l’incidence des fractures et la supplémentation en calcium et/ou en vitamine D. Tous les essais randomisés, contrôlés, comparant calcium ou vitamine D ou combinaison des deux avec un placebo ou une absence de traitement ont été sélectionnés.
Trente-trois études randomisées impliquant 51 145 participants remplissaient les critères d’inclusion. Il n’y avait pas d’association significative entre la prise de supplément de calcium ou de vitamine D et le risque de fracture du col en comparaison avec le placebo ou l’absence de traitement. Pour le calcium, le risque relatif était de 1.53 (IC 95 % = 0.97-2.42) avec une différence de risque absolu de 0 (0-0.001). Il n’y avait pas d’association significative de la combinaison calcium et vitamine D avec les fractures du col en comparaison avec le placebo ou l’absence de traitement (RR = 1.09 ; 0.85-1.39 et différence absolue de risque = 0). Il n’y avait pas non plus d’association significative entre le calcium, la vitamine D ou la combinaison du calcium et de la vitamine D avec l’incidence des fractures non vertébrales, des fractures vertébrales ou des fractures en totalité. Les analyses en sous-groupes ont montré que ces résultats étaient généralement constants quelle que soit la dose de calcium ou de vitamine D, quel que soit le sexe, les antécédents de fracture, la prise de calcium dans l’alimentation et la concentration basale de 25 OH vitamine D. En conclusion, dans cette méta-analyse des essais randomisés, l’utilisation de suppléments de calcium et/ou de vitamine D, en comparaison du placebo ou de l’absence de traitement, n’est pas associée à une diminution du risque de fracture chez les sujets âgés. L’utilisation en routine de ces suppléments chez les sujets âgés vivant dans la population générale et non institutionnalisée n’est donc pas licite.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus