Chocolat : une étude confirme son impact positif (mais très léger) sur la pression artérielle
Alors que les fêtes de fin d’année viennent de s’achever et que l’heure est souvent aux bonnes résolutions et aux restrictions alimentaires, voici enfin une nouvelle qui pourra rassurer les amateurs de chocolat. Des chercheurs ghanéens et néo-zélandais ont voulu trancher la question de l’impact du chocolat sur la pression artérielle (PA). Le cacao est, en effet, source de polyphénols, et en particulier de flavanols, qui ont été associés à une pression artérielle réduite. Ainsi, plusieurs études antérieures ont montré des effets significatifs de la consommation de cacao sur la PA systolique. Cependant, la portée de leurs résultats était limitée par la petite taille des échantillons et par l'hétérogénéité des études. Pour avoir une vision plus claire des choses, les scientifiques ont donc réalisé une revue systématique de la littérature sur le sujet et une méta-analyse. L’objectif était d’étudier les effets de la consommation pendant au moins 2 semaines de cacao sous forme de boissons cacaotées ou de chocolat noir chez les personnes ayant une TA systolique normale ou élevée. 31 articles ont ainsi été pris en compte. Dans la population étudiée, 1/3 avait un PA élevée. Et les participants avaient tous plus de 45 ans. Les résultats ont montré que la consommation de cacao pendant au moins 2 semaines était associée à des réductions de la TA systolique et diastolique, et ce indépendamment de la PA de base, même si la réduction est de très faible amplitude. Le chocolat noir avait un impact supérieur aux boissons chocolatées. Ainsi, la PA systolique a été abaissée de -3,94 mmHg, avec le chocolat, contre seulement 1,54 mmHg avec la boisson au cacao. Mais l’effet était principalement visible lorsque la dose quotidienne de flavanols était ≥ 900 mg ou d'épicatéchine ≥ 100 mg, ce qui correspond à une dose très importante de chocolat : entre 100 et 500g par jour. Les auteurs précisent, en outre, que « de futures études suffisamment puissantes sont nécessaires pour déterminer la dose optimale pour un effet cliniquement significatif ». Si ces données peuvent donc rassurer sur une consommation de chocolat, il ne semble pas constituer un véritable atout contre l’HTA. Il s’agira aussi, en particulier chez des patients hypertendus, de tenir compte de ses éventuels autres effets, en particulier sur le poids !
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