Consentement médical : 1 Français sur 5 s’est déjà opposé à une intervention ou à un traitement
"Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment." Il y a près de 21 ans, la loi Kouchner paraissait au Journal officiel, inscrivant dans le marbre ce principe fondamental. Depuis, le consentement est désormais "un acte normalisé" pour les Français, avance Innovation&trust. L’éditeur de solutions numériques dédiées à l’amélioration des parcours client, notamment dans le domaine de la santé, a lancé une étude sur le rapport des Français au consentement médical et au e-consentement. Elle a été menée en ligne par Harris Interactive auprès de 1046 personnes de 18 à 65 ans et plus, en décembre dernier.
D’après les résultats communiqués par Innovation&trust ce mardi 7 février, 3 personnes sur 4 déclarent avoir déjà entendu parler du consentement libre et éclairé s’exerçant dans le domaine de la santé. "Concrètement, 54% des personnes interrogées ont déjà été en situation d’exercer leurs droits au consentement, 29% à plusieurs reprises et 34% pour des proches." Au fait de ce principe, 1 sondé sur 5 indique s’être déjà opposé à une intervention ou à un traitement médical. Un Français sur 2 (51%) affirme avoir précisé à leur entourage jusqu’où les médecins pourraient intervenir s’ils étaient inconscients. Et "47% ont opté pour une réflexion avec leurs proches". E-consentement Par ailleurs, rapporte l’éditeur de solutions numériques, 63% des personnes sondées sont susceptibles d’utiliser une plateforme en ligne ou une application mobile pour fournir un consentement libre et éclairé, surtout celles ayant "déjà fait l’expérience de devoir fournir un consentement (67%)" et celles "ayant déjà refusé une intervention médicale (75%)". Les répondants soulignent plusieurs avantages au e-consentement, notamment la possibilité d’être couvert en cas de problème (40%), d’éviter de déléguer le poids du choix à un proche (40%), la possibilité d’avoir un temps de réflexion pour la prise de décision (37%), mais aussi de générer un consentement visible par le corps médical (33%). "Parmi ceux ayant été dans une situation de regret quant à une intervention médicale ou ayant constaté l’absence d’un consentement pour un proche, 75% estiment que l’e-consentement aurait pu permettre de mieux comprendre à la fois l’intervention proposée ou les résultats qu’elle pouvait engendrer", peut-on lire dans la synthèse de l’étude. Plusieurs craintes ont toutefois été exprimé à ce sujet : la peur d’oublier une décision antérieure qui ne correspondrait plus à des choix actuels en premier lieu (41%), mais aussi la perte de confidentialité (40%) ou encore le risque d’une falsification d’une signature (37%).
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