Délivrance directe d’antibiotiques en pharmacie : c’est pour bientôt
Le Premier ministre, Gabriel Attal, a vanté la mesure dans sa récente interview à la presse régionale : dès le mois de juin, les pharmaciens pourront délivrer directement les antibiotiques nécessaires pour traiter les angines et les cystites, selon le résultat du Trod. L’enjeu est de taille, car ces deux pathologies généreraient, aujourd’hui, 9 millions de consultations médicales par an. Prévue par la loi, la mesure nécessite cependant encore des textes réglementaires.
Les syndicats de pharmaciens viennent de transmettre leurs remarques sur le projet de décret. Ce dernier prévoit "que nous devrons transmettre l’information de la délivrance au médecin traitant par la messagerie sécurisée de santé, détaille Philippe Besset, président de la FSPF. Nous pensons que ce serait plus simple de faire remonter l’information automatiquement par le DMP". Un arrêté doit également fixer les conditions de formation des officinaux à cette "dispensation protocolisée" d’antibiotiques.
Une rémunération en discussion
"L’Assurance maladie utilise le terme 'bon de prise en charge' et non 'ordonnance' comme si c’était un gros mot quand il s’agit du pharmacien, a regretté Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo). Nous allons pourtant définir l’éligibilité du patient avec un questionnement, un arbre décisionnel et un Trod."
Reste encore à fixer la rémunération de l’acte. La dernière proposition de la Cnam s’élève à 12 euros, contre 6 actuellement pour la réalisation d’un test sur ordonnance ou avant adressage à un médecin. Pas suffisant pour les syndicats, qui plaident pour que leur tarif soit établi en comparaison avec celui d’une prise en charge en médecine de ville, voire aux urgences, et tienne compte des économies d’antibiotiques potentiellement engendrées
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