Un an après avoir avalé une pile au lithium et malgré 27 opérations, une fillette décède
Elle allait avoir trois ans. Faustine est décédée dans la nuit du 14 au 15 juillet, un an après avoir avalé une pile "bouton" au lithium et en dépit des 27 opérations chirurgicales sous anesthésie générale pour tenter de la sauver.
Tout commence le 11 juillet 2016. La petite Faustine est emmenée aux urgences par ses parents, se trouvant en détresse respiratoire. "On l’a emmenée aux urgences de Bron (Rhône), car elle présentait des difficultés respiratoires. Joint auparavant par trois fois au téléphone, le Samu a évoqué une bronchite", soupire Patrice, le père de Faustine. "Dès son admission, une radio a été pratiquée. L’interne nous a annoncé que Faustine souffrait d’une bronchite. Et que des séances de kiné devraient y remédier." Mais deux jours plus tard, la fillette est de nouveau en détresse respiratoire. "La pédiatre interne nous a questionnés : 'Faustine a avalé quelque chose ?' On lui a assuré que non. Elle a alors prescrit une nouvelle radio. C’est là qu’on a appris que notre fille avait avalé une pile bouton. Le médecin nous a annoncé que sa vie était en jeu…", relate le papa au Bien Public. La fillette est aussitôt plongée dans un coma artificiel. Une fistule de 3 cm venait d’être décelée, faisant communiquer trachée et œsophage "La pile avait été attaquée par la salive, diffusant dans le corps son lithium, provoquant des lésions irréversibles." La pile est extraite par endoscopie. Et une prothèse œsophagienne posée. Au total, 27 interventions chirurgicales sous anesthésie générale sont tentées. Faustine passera quasiment toute l'année à l'hôpital. Puis début juillet de cette année, le corps médical décide d’une solution moins invasive. "Elle était alors sur la voie de la guérison. Nous avions été formés sur les machines, pour un retour à la maison", expliquent les parents. Ce retour est programmé pour le 13 juillet. Deux jours plus tard, Faustine décède. "Elle s’est mise à cracher du sang. Elle est partie en 10 secondes…" Les parents ont décidé d'engager une procédure judiciaire pour comprendre pourquoi leur fille n'a pas pu être sauvée. "Pour que cela n’arrive pas à d’autres parents", confie la mère de famille; qui crie à la faute médicale. [Avec bienpublic.com]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus