Face à des difficultés croissantes de stationnement et des verbalisations toujours plus nombreuses dans le centre-ville, les urgences médicales de Paris ont décidé de bouder le secteur tant qu’ils n’ont pas été entendus par la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Trop, c’est trop pour les Urgences médicales de Paris. Pour protester contre la verbalisation de leurs véhicules pendant les visites à domicile et la difficulté de se stationner dans le centre-ville de la capitale, ces urgentistes libéraux ont décidé de suspendre leurs tournées dans le secteur. “Nous ne sommes plus en mesure d'assurer notre mission de permanence de soins dans le centre de Paris”, écrivent-ils sur leur site Internet. Ils souhaitaient se faire entendre de la mairie de Paris et de la préfecture de police de la ville. Le texte a été retiré depuis. C’est le député LREM de Paris, Sylvain Maillard, qui s’est fait l’écho de leur colère sur les réseaux sociaux.
Faute de places disponibles, ces derniers sont en effet contraints de stationner en double file, dans les couloirs de bus ou même sur des places non autorisées. A SOS Médecins, le constat est le même, les praticiens peuvent recevoir “jusqu'à 4 PV par jour”, et ce “malgré l'utilisation de véhicules blancs floqués du caducée de médecine et munis de gyrophares”, explique son secrétaire général, Serge Smadja, à CNews.
Les véhicules des médecins des Urgences Medicales de Paris ne peuvent plus stationner dans le centre de Paris et sont verbalisés par la Mairie.
— Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) January 25, 2021
D'où décision d'arrêt des soins.
Honnêtement @Anne_Hidalgo, verbaliser les véhicules des médecins en pleine pandémie ! AFFLIGEANT. pic.twitter.com/N4CndF1nE7
Ce dernier a d’ailleurs rencontré la maire de Paris, Anne Hidalgo, mardi 26 janvier, à ce sujet. Il assure avoir été “entendu” sur les demandes des médecins parisiens. La mairie de Paris aurait aussi “fait passer la consigne aux autorités compétentes de faire désormais preuve de discernement”. Par ailleurs, l’Hôtel de ville a fait savoir que le problème était “en train d’être réglé”. “Nous avons bien en tête l'impératif de redistribuer des places de stationnement pour les professionnels, notamment les professionnels de santé”, répond la mairie de Paris à CNews.
Enfin, pour faire face aux difficultés de circulation dans la capitale, les Urgences médicales de Paris ont investi dans des vélos électriques appelés “emergency bikes”. Ces vélos cargo sont en cours d'expérimentation par quelques médecins des UMP pour “offrir aux médecins urgentistes un moyen de transport sûr et rapide, même lorsque la ville est embouteillée”.
[avec CNews]
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